Cameroun : Un colonel de l’armée avait menacé me mettre une balle dans la tête

Saint-Eloi Bidoung

Au cours de l’interview qu’il a accordée le 17 Janvier 2021 à Equinoxe Télévision, l’homme politique désormais à la tête d’une nouvelle formation a énuméré les représailles qu’il aurait subies de la part de ceux qui aimeraient le faire taire.

Saint-Eloi Bidoung était l’invité du programme « La Vérité en face » (Equinoxe Télévision) le 17 Janvier 2021. Le militant du RDPC suspendu pour trois ans en Septembre 2020 et qui a préféré lancer sa propre formation politique a expliqué qu’il a été persécuté et menacé pour ses idées et son franc-parler.   Une habitude qu’il dit avoir prise depuis longtemps. « Je n’ai pas commencé à critiquer aujourd’hui. J’étais maire, je parlais déjà. Je m’exprimais quand ça n’allait pas. D’autres ont trouvé que j’étais courageux. Ça ne relève pas essentiellement du courage », ajoute-t-il en précisant que ses détracteurs lui ont fait subir d es représailles.

Le président-fondateur du Parti Démocratique des Pauvres du Cameroun (PDPC) raconte l’histoire de cette menace reçue d’un téléspectateur alors qu’il intervenait à la télé.  « J’étais sur un plateau concurrent où j’ai commenté un remaniement ministériel. Un colonel de l’armée camerounaise a appelé, a décliné son identité. Il m’a dit que si je continue à parler comme ça je serai froidement abattu d’une balle dans la tête. En direct à la télé ! Une émission interactive ! », martèle-t-il.    

L’homme politique fait allusion à cette émission diffusée en direct sur la télévision RTA le 4 octobre 2015. Alors qu’il commentait le réaménagement ministériel intervenu  deux jours plus tôt, Saint Eloi Bidoung, alors 3ème adjoint au maire de la commune d’arrondissement de Yaoundé 6ème, a reçu des menaces de mort par SMS de la part d’un homme en tenue, colonel dans l’armée, le colonel Mballa Batsogo. « Demandez à ce 3ème adjoint au maire que s’il continue à faire l’apologie de Mebe Ngo’o, il se retrouvera avec une balle dans la tête chez lui « , avait écrit en sigant de son nom l’officier supérieur.  A l’époque Bidoung avait  pris à témoin les camerounais pour ces menaces de mort en direct sur une chaîne de télévision. 

Il rapporte d’autres actes de violences qui auraient été posés dans l’intention de l’intimider. « Chez moi, on est venu, on a cassé mon véhicule, vous avez relayé l’information. Chez moi on a tiré à balles réelles ! », indique-t-il tout en réitérant sa détermination à exprimer ses idées.   «Ce sont des messages qui vous sont envoyés. Mais je dis que ce n’est pas suffisant pour  m’empêcher de dire les choses comme je les  vois, comme je les sens. Je continuerai à le faire sauf si on réussissait à me faire taire à jamais. Je crois que des portes et des fenêtres s’ouvriront et parleront », réagit Saint Eloi Bidoung.  

 

CIN

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