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Carrefour Nkoabang : Vers un plan d’urgence pour la fin des Embouteillages et du marché illégal

Déguerpir le marché illégal et renforcer le marché municipal de Nkoabang, libérer les trottoirs et discipliner les agents communaux et les motos-taxis, recruter une police municipale et prêter main forte à la police nationale, mettre sur pieds des parkings de stationnement et combattre tout stationnement abusif et anarchique, aménager des voies de contournement du carrefour Nkoabang, redresser la route du carrefour Nkoabang et en faire trois voies, obtenir le soutien du commandement territorial, de la justice et des travaux publics pour une synergie d'actions... voilà entre autres, en quoi consistera l'opération coup de point que pilotera bientôt le Maire Jean Francois Ondigui Owona et son conseil municipal, saisis par les chefs traditionnels de Nkolafamba, sous l'égide de S.M. André Mveng Ndi, Chef du groupement Mvog-Manga 1.

Tout a commencé par une indignation des gardiens de la tradition de l'arrondissement de Nkolafamba qui, dans le ras-le-bol, ont saisi le premier magistrat de la ville. Le Maire Jean François Ondigui Owona va donc les apaiser en convoquant une séance de travail tripartite entre la Mairie, le commandement traditionnel et les différents comités de développement. C'était hier Vendredi 15 Octobre à 11h dans la salle des actes de la Mairie de Nkolafamba.

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Un seul point à l'ordre du jour. Mise sur pied d'un plan d'urgence pour régler définitivement les problèmes de marché illégal et d'embouteillages au carrefour Nkoabang. Après un brillant exposé du Maire qui a su planter le décor, Sa Majesté Mveng Ndi Chef de 2e degré du groupement-Mvog Manga 1 par ailleurs acteur majeur de cette indignation des gardiens de la tradition, a brillamment exposé sur l'historique de ce profond malaise qui commence à entamer le climat des affaires, la paix et la cohésion sociale, jusqu'à la coopération et échanges internationaux, vue que, le carrefour Nkoabang est le rond-point indispensable qui conduit à la national N°10, jusque partout en Afrique centrale et bien plus. Le désordre et autres embouteillages y observés impactent gravement aux échanges internationaux et paralysent certaines régions du pays.

Selon le Maire de Nkolafamba, deux opérations de déguerpissement ont déjà été menées, la première s'était soldée par la résistance des commerçants qui avaient complètement barré la route.

Après plusieurs notes auprès de plusieurs administrations, seul le Secrétariat d'État à la défense chargé de la gendarmerie, avait réagi.

À la deuxième opération de déguerpissement donc lancée cette fois avec l'intervention de l'armée de terre, des commerçants ont joué au chat et à la souris.

Selon Jean François Ondigui Owona, les commerçants du nouveau marché sont fâchés parce qu’ils se sentent abandonnés puisque tous les efforts sont concentrés au niveau du carrefour. Le ministre des transports sera saisi de ce que la situation au carrefour ne se limite pas qu'à ce niveau, mais va jusqu'au nouveau marché. Le maire qui a d'ailleurs fait de son mieux, reste ouvert à toutes les propositions.

Selon S.M. Mveng Ndi, homme du terrain très averti, le marché illégal de Nkoabang est la principale cause des problèmes de cet endroit, aucune taxe n'y est d'ailleurs payée encore moins l'impôt, mais les populations s'y dirigent facilement au détriment des commerçants du marché légal qui eux, payent normalement leurs taxes. Le gardien de la tradition demande donc au maire de prendre des mesures draconiennes, le marché illégal doit être dégagé, il faut nettoyer les emprises et soumettre les récalcitrants à la raison d'État.

S.M. Engelbert Olanguena Bihina, donne l'autorisation au maire de déguerpir ce marché illégal. Cependant, monsieur le conseiller président pense que les embouteillages au carrefour Nkoabang ne sont pas uniquement dus au marché illégal, il y a un problème de servitude. Selon lui, la première chose pour que le nouveau marché soit efficace, c'est l'accès. Il propose donc une diplomatie efficace, laisser ce marché tout en disciplinant ce qui doit l'être, tout en créant des voies de contournement, détruire "la bosse" qui se trouve au milieu de la route qui vient de Mimboman et créer trois voies, faire d'autres entrées.

Tour à tour, les chefs traditionnels ont pris la parole pour proposer des solutions au problème du marché illégal de Nkoabang... S.M. Manga pense à un recasement dans le marché légal après avoir annexé le marché illégal, créer des pistes de désenchantement et créer une régie de recettes.

Pour S. M. Amougou Manga, le marché de Nkoabang doit vivre et pour celà, il faut déguerpir le marché illégal, recruter la police municipale pour empêcher l'installation des commerçants au marché illégal, il demande au Maire ce qu'il attend concrètement des Chefs traditionnels et de l'administration, s'il dispose des moyens de droits pour mener à bien ces activités.

S.M. Ohandja quant à lui déclare que les pousseurs et les mototaxis réduisent la chaussée, il propose de ramener la brigade de gendarmerie au carrefour Nkoabang.

Francis Bidima, journaliste et directeur de publication de la Tribune du Grand Sud, trouve que déguerpir le marché illégal de Nkoabang serait mettre la charrue avant les bœufs car ayant constaté qu'après avoir été déguerpis, les commerçants notamment ceux de médicaments, avaient engagé la construction de leurs locaux de l'autre côté de la route et en matériaux définitifs. Il se demande donc quand est-ce que ces derniers ont obtenu des autorisations pour ce faire. Il propose alors des solutions telles que, discipliner les agents, virer les agents véreux, tenir compte de tous les marchés du carrefour, dégager les trottoirs, ouvrir les voies de contournement.

Après toutes ces prises de parole, le Maire de la commune de Nkolafamba précisera que l'objectif n'est pas d'embêter les populations, mais de rester l'urbanisme et de santé publique.

L'autorité administrative étant déjà présente selon le Maire, il a besoin de l'accompagnement des chefs traditionnels dans les actions. Une correspondance sera donc adressée Ministre des travaux publics à fin que la route soit redressée et élargie en trois voies, la Mairie mettra donc en oeuvre un plan d'urgence pour trouver des voies de contournement du carrefour Nkoabang, l'obtention des moyens de droit pour mener à bien ces activités, une autorisation de déguerpir le marché illégal et la création des parkings de stationnement.

À l'issue de cette réunion de concertation tripartite, l'on doit retenir que le Maire de Nkolafamba a besoin de soutien, le soutien des autorités administratives, celui des chefs traditionnels et par ricochet, celui des populations.

Sur le champ, les chefs traditionnels ont décidé de saisir eux-mêmes les administrations concernées, de la Présidence de la république jusqu'à la Sous-préfecture de Nkolafamba, il sera question d'apporter efficacement leur soutien, même mystique, au maire.

Une séance de travail est prévue Mardi prochain entre les trois parties pour entamer une marche vers le plan d'urgence.

Engelbert MFOMO, L’Activateur