Selon Bruno Bidjang, l’extradition d’Issa Tchiroma Bakary vers le Cameroun est imminente. Le journaliste pro-régime affirme que les discussions entre Yaoundé et Abuja seraient très avancées, a l’effet de rapatrier le président autoproclamé Issa Tchiroma au Cameroun.
Placée sous résidence surveillée à Yola, l’ancien ministre pourrait être remis aux autorités camerounaises dans les prochains jours, informe Bruno Bidjang dans un texte publié sur sa page Facebook ce jouir
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ISSA TCHIROMA SERA BEL ET BIEN EXTRADÉ AU CAMEROUN
Entre Yaoundé et Abuja, les discussions sont désormais très avancées. L’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, réfugié depuis quelques semaines dans la ville nigériane de Yola, n’échappera pas longtemps à la justice camerounaise. Tout indique que le Cameroun a officiellement saisi les autorités nigérianes pour son extradition, et le Nigeria n’a aucune raison de s’y opposer.
D’abord parce que les deux pays entretiennent des relations de coopération exemplaires. Depuis la résolution pacifique du différend de Bakassi, Yaoundé et Abuja travaillent main dans la main sur tous les dossiers sensibles : sécurité, renseignement, lutte contre Boko Haram. Cette proximité a déjà permis plusieurs extraditions par le passé.
En 2018, les autorités nigérianes avaient remis au Cameroun 47 séparatistes anglophones, dont Julius Ayuk Tabe, arrêtés à Abuja. Quelques semaines plus tard, Basile Atangana Kouna, ancien ministre de l’Eau et de l’Énergie, en fuite au Nigeria, avait lui aussi été extradé vers Yaoundé pour répondre de ses actes devant la justice. Ces deux précédents parlent d’eux-mêmes : quand Yaoundé demande, Abuja coopère.
Aujourd’hui, Issa Tchiroma n’est plus un simple homme politique en désaccord avec le régime, il est soupçonné d’incitation à la violence post-électorale, de tentatives de déstabilisation et bien d’autres motifs. Or, le Nigeria, signataire des conventions internationales contre le terrorisme et la criminalité transnationale, ne saurait protéger quelqu’un accusé de menacer la stabilité d’un État voisin.
Selon plusieurs sources diplomatiques, l’ancien ministre serait désormais en résidence surveillée sous le contrôle de la National Intelligence Agency (NIA). Ce statut précède souvent une remise officielle aux autorités du pays d’origine. Et quand on connaît la solidité des liens entre Paul Biya et Bola Tinubu, il ne fait plus aucun doute que Tchiroma sera rapatrié dans les prochains jours.
En clair, l’histoire est déjà écrite. Comme les autres hier, Issa Tchiroma reviendra au Cameroun, non pas par choix, mais par la force de la coopération et de la realpolitik. Parce que dans les relations entre Yaoundé et Abuja, l’amitié passe avant les fugitifs.
Le Cameroun n’oublie pas ses fils… surtout quand ils croient pouvoir échapper à la loi.
Bruno Bidjang





