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Disparition des personnes: Ce triste phénomène qui persiste au Cameroun

Les avis de recherche sont de plus en plus récurrents au Cameroun. Pour une ou autre raison, fondre dans la nature sans laisser de traces, constitue toujours une vraie hantise pour les membres de sa famille.

Estrella Maéra Ze est retournée au domicile familial ce 05 octobre 2021, après plus d’une semaine d’absence. La petite âgée de 12 ans réside au quartier Olémbé dans la ville de Yaoundé. Les investigations ont conduit la famille de l’ex-disparue à Obala dans le département de la Lekié, région du Centre, ou elle y a été retrouvée. Une nouvelle réconfortante que traduisent les propos de maman Chantal, grand-mère de la petite « Dieu merci, car j’ai retrouvé ma petite fille saine et sauve ».

   «  Ce fut une période de grande frayeur pour nous », se soulage une tante. A en croire ses propos, l’enfant s’était échappée de la maison parce que l’on « voulait de lui donner une correction pour une bêtise qu’elle avait commise ». La disparition de Maéra a suscité pour la famille plusieurs interrogations, et tous les moyens ont été déployés pour la retrouver. Entre autres, des dépositions dans les commissariats, affichage d’images dans les différentes agences de voyage, partage de photo sur Facebook et sur whatsapp… Une tâche à laquelle se sont également voués les internautes, grâce à qui les retrouvailles ont été rendues possibles.

   Le phénomène des disparitions se fait de plus en plus fréquent au Cameroun. Cependant, il ne concerne pas que les jeunes. Les personnes âgées et des malades mentaux aussi. Si pour Maéra, la fugue était due à la peur d’une correction au fouet, celle-ci a souvent d’autres raisons. Chez certains, il peut s’agir d’un enlèvement avec des rançons faramineux exigés aux familles. Chez d’autres par contre, il peut s’agir d’un égarement dans la ville à cause d’un trouble de santé ; ou encore pour les jeunes adolescents, d’un voyage entre « amoureux » pour quelques nuits d’idylle, sans besoin de prévenir les parents.

Mais les moyens d’investigation sont presque toujours les mêmes. Tout commence par une recherche dans le quartier résidentiel du concerné. Au bout de plusieurs jours de fouille, l’on peut commencer à partager l’annonce sur les réseaux sociaux, et même dans les différentes radios communautaires de la place, avec des alertes dans les commissariats et brigades de la place. Si cette méthode a pu fonctionner pour la petite Maéra, cela n’est pas toujours le cas pour tous, au point où l’on en vient à abandonner ses recherches, après plusieurs mois d’attente et d’efforts vains.

Par Jordane Ela