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Dommages et Intérêts : Un policier demande 400 millions de FCFA pour avoir été traité d’ambazonien

Un commissaire de police principal poursuit un enseignant pour avoir compromis sa carrière professionnelle en l’associant aux revendications sécessionnistes entretenues dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest par les membres de la République virtuelle d’Ambazonie.

L’avancement en grade ainsi que de nombreux avantages professionnels auxquels aspire depuis quelques années le commissaire principal Jean Marie Barah ont-ils été compromis à cause des publications faites sur les réseaux sociaux par Franklin Njume, économe dans un établissement scolaire dans la ville de Yaoundé.

Ce dernier avait déclaré sur la toile, en décembre 2018, que le commissaire de police principal Jean Marie Barah avait été radié du corps de la police parce qu’il sympathisait avec le mouvement sécessioniste ambazonien.

L’actuel adjoint au commissaire de sécurité publique de Garoua déclare avoir été plongé dans une frustration indescriptible à cause de cette malheureuse situation. C’est la raison pour laquelle il a saisi le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif (CA) pour laver son honneur.

Le 14 juillet 2021, M. Barah Jean Marie a donné sa version des faits au centre du procès en l’absence de son adversaire Franklin Njume qui n’a jamais comparu depuis l’ouverture de cette procédure judiciaire.

Le policier indigné explique devant la barre que M. Njume Franklin avait publiée sur les réseaux sociaux que le commissaire de sécurité de Manfé, chef-lieu du département du Manyu, région du Sud-Ouest, poste qu’il occupait à l’époque des faits, est un sympathisant du mouvement ambazonien. Et qu’il avait été révoqué du corps de la police à cause de cette connivence.

Des accusations qui lui ont valu, note-t-il, d’être déporté de Manfé pour Buéa où il a été entendu au cours d’une longue enquête ouverte par sa hiérarchie. Heureusement pour lui, les faits qui lui étaient imputés, relevaient de l’affabulation.

Seulement, déclare le plaignant, les dénonciations calomnieuses de M. Njume Franklin lui ont fait perdre beaucoup d’avantages de services et retarder sensiblement son ascension professionnelle, raniment le fait qu’il soit resté commissaire de police principal alors qu’il aurait pu accéder au grade de commissaire divisionnaire lors de la commission de passage de grade de 2019.

Il ajoute que du fait de Franklin Njume, il n’a plus pris part à la mission de paix des Nations-Unies et aux divers stages professionnels qui étaient pourtant à sa portée. Il a expliqué que lors de la confrontation à l’enquête préliminairé, M. Njume Franklin lui avait présenté des excuses et avait souhaité un arrangement amiable en lui proposant la somme de 2 millions de francs. Une proposition qu’il dit avoir rejetée parce qu’elle ne représentait rien par rapport au préjudice subi.

Dénonciation calomnieuse

Le représentant du parquet a, dans sa prise de parole après le plaignant, demandé au tribunal de passer outre le témoignage de M. Njume Franklin qui ne comparaît pas. Il estime que la non comparution de l’enseignant démontre à suffire que ce dernier se reproche de quelque chose et manque d’argument pour soutenir sa défense.

Il poursuit en indiquant que le mis en cause a fait une fausse dénonciation qui a valu au policier des sanctions sur le plan disciplinaire. «Il a été déporté de Manfé à Buéa pour une enquête de trois mois qui s’est avérée infructueuse.

Ensuite, la commission de passage de grade l’a délaissé à cause desdits faits. Quand on sait le contexte socio-politique qui prévalait et qui prévaut encore dans cette zone du pays, les agissements de Franklin Njume qui visaient à nuire le fonctionnaire de police sont à condamner », a déclaré le magistrat du ministère public.

Il demande au tribunal de considérer les faits reprochés à l’enseignant comme des dénonciations calomnieuses et de l’en déclarer coupable. L’avocat du plaignant s’est associé aux réquisitions du représentant du ministère public. Il a annoncé la constitution de son client comme partie civile. 11 soutient que les actes posés par Franklin Njume contre son client sont d’une grave portée.

Il avait été relevé de ses fonctions et gardé à vue à Buéa, puis affecté à Garoua avant d’être récemment nommé adjoint au commissariat de sécurité publique. Il affirme que les fausses dénonciations de l’enseignant ont traumatisé son client et compromis la carrière professionnelle de ce dernier pourtant reconnu pour sa bravoure au sein de la police.

L’avocat sollicite la somme de 400 millions de francs représentant les dommages et intérêts par rapport au lourd préjudice subi par le policier. La décision du jugé sur la culpabilité est attendue le 11 août 2021.

Source : Kalara