Fotsing Nzodjou: “Comment une publication Facebook a ruiné ma vie”

En 2023, une publication Facebook l’accusant d’escroquerie a complètement bouleversé sa vie, anéantissant des années d’efforts et des millions d’investissements. Malgré des accords de financement en bonne voie pour un projet foncier, cette rumeur a provoqué le refus des microfinances à lui accorder des crédits. Soumis à la pression et au harcèlement, il a  vu des engagements s’effondrer et des partenariats se dissoudre. Aujourd’hui, bien que la situation soit difficile, il reste déterminé à surmonter cette épreuve et à redresser mes projets.

Lire l’histoire bouleversante de Fotsing Nzodjou:

COMMENT CETTE PUBLICATION SUR FACEBOOK M’A FAIT PERDRE DES DIZAINES DE MILLIONS, DÉTRUIT PLUSIEURS ANNÉES DE MA VIE, CELLE DES PROCHES, AINSI QUE DES FAMILLES ?

 COMMENT UNE SIMPLE PUBLICATION PEUT DÉTRUIRE DES PROJETS ET DES FAMILLES ?

En 2023, j’étais à un cheveu de finaliser une affaire de terrains, mais quelques individus impatients (dont je reconnais la patience de départ), animés d’une mission suicidaire, ont détruit tout les sacrifices et efforts consentis. Dès le début de cette année-là, j’avais investi plus de 30 millions pour régler l’affaire des terrains. Vers le mois d’avril, j’avais la garantie que tout allait bien, mais qu’il me fallait trouver des fonds supplémentaires.

Alors, j’avais décidé de me rapprocher des établissements bancaires pour trouver l’argent nécessaire afin de financer une de mes entreprises, qui venait d’être lancée et connaissait une bonne croissance. L’intention était de passer par elle pour obtenir au moins 60 millions de FCFA de crédit, dont une partie serait allouée pour finir l’affaire des terrains et le reste pour stabiliser les activités de l’entreprise en question.

Les demandes de crédit furent déposées auprès de deux microfinances, soit 33 millions pour l’une et 27 millions pour l’autre. J’avais fourni les garanties nécessaires parmi lesquels une de mes maisons, des titres fonciers des proches… J’emprunte par ailleurs une somme de sept millions à un ami pour anticiper en remboursant un précédent crédit bancaire pour être éligible à la nouvelle demande. Tout était propre ! Je savais que la fin du problème de terrain était la fin des problèmes et que rembourser ce montant allait être un jeu de quelques semaines.

Un mois plus tard, soit le 10 mai pour l’une d’elles, les deux microfinances m’accordent les crédits à 99%. Entre-temps, un de mes avalistes était en déplacement et devait rentrer le 15 mais 2023 ; on procéderait alors à la signature des documents et au décaissement des sous.

Cependant, les clients de ladite entreprise étaient en attente de livraison, les propriétaires des terrains en question attendaient l’argent pour des derniers réglages ; mais tout était prêt, j’étais convaincu d’être sorti de la souffrance !

Et puis bim ! Coup de tonnerre ! Le 13 mai 2023, tout bascula. Une publication sur Facebook m’accusait d’escroquerie foncière. Lundi 15 mais 2023, je me rendis dans la première microfinance pour signer les documents, mais après de longues attentes on me dit que finalement le crédit a été refusé. Plus tard, je me rendis dans la seconde microfinance, même sort ! Je renterai bredouille. Je fus dans la tourmente, la désolation. Mon équipe et moi étions perdus, nous ne comprenions rien.

Trois mois plus tard, c’est là qu’un gestionnaire d’une des microfinances me donna enfin la raison de leur refus. En effet, leur structure avait pris connaissance de la publication m’accusant d’escroquerie sur Facebook c’est ainsi qu’à la dernière minute le crédit m’était finalement retiré.

La pression recommença, il fallait trouver l’argent pour rembourser tout ce que nous avions arrangé pour soutenir le crédit. Il fallait gérer les priorités de terrain et trouver des explications, gérer des problèmes de l’entreprise, des clients, des promesses au bureau… Tout était à zéro. Les promesses que j’avais faites, les rendez-vous, les engagements, tout était dans l’eau sur la base d’une simple publication.

J’avais précédemment déjà loué des engins à plus de 20 millions pour travailler même dans la pluie, mais l’argent était tombé dans l’eau ; c’était un prêt que je rembourse encore aujourd’hui. On me conseilla de fuir le Cameroun, mais je refusai. Mes amis m’invitèrent aux USA, en Europe et partout, mais j’avais refusé et décidé de rester au pays afin de chercher des solutions.

Dans la publication faite sur Facebook à par ces gens, ils envoyèrent en public, sans le consentement des personnes citées, une liste de près de 40 acquéreurs de terrain. Certains hommes découvrirent alors que leurs femmes avaient acheté des terrains en cachette, d’autres découvrirent les maris, la famille… Je fus harcelé. Des familles furent détruites jusqu’à aujourd’hui. Aujourd’hui, ces personnes qui ont vu leur noms publiés sur les réseaux sociaux sont entrain de se constituer en collectif pour porter plaintes contre ceux qui avaient envoyé les noms aux influenceurs.

Pour besoin de transparence, j’avais créé un groupe WhatsApp des acquéreurs après la mort de mon vendeur, et j’avais fait cette liste dans ce groupe privé pour une gestion en masse. Voilà où ils avaient pris la liste pour venir balancer. Sur les 40 acquéreurs, 4 envoyèrent des témoignages. N’zui Manto lui-même s’était contenté de servir de relais or des personnes étaient à la manœuvre pour inciter les autres à publier car elles y  gagneraient l’argent, contre des promesses de mon attestation. Ils prirent de l’argent et promirent mon arrestation. Sauf que j’avais tous les documents qui montraient ma bonne foi. Dans la même campagne, ces gens disaient sur Facebook que j’avais fui les bureaux, pourtant j’étais là avec mes formations dont certaines étaient publiées ici.

Cette affaire me fit découvrir une autre face du monde. Les personnes insoupçonnées étaient en extase, elles jubilaient sur Facebook, j’étais moqué. Ils avaient un slogan, “Il croyait que quoi ?”

C’est ainsi que dans la panique, tous les projets lancés ont été arrêtés, les partenaires en panique n’en voulaient plus. Des dizaines d’engagement ont été abandonnés. J’ai commencé par liquider les petits bien qui sont résultats de mes efforts depuis 2008, jusque là rien. Mais il fallait vivre, tenir, surmonter…

Dès la deuxième moitié de 2023, c’était la galère totale, nous devions tout reprendre à nouveau. En 3 mois, plus de 20 conversation dans les unités de police et gendarmerie, mais j’avais toujours des preuves de ma bonne foi.  Heureusement, nous avions été formés pour affronter la vie. Un leader n’est pas celui qui jubile des succès, mais plutôt celui qui sait traverser les périodes difficiles. Dans le fond, ce problème de terrain avait créé plus de 50 autres problèmes que nous devions surmonter. Aujourd’hui, nous sommes déjà moulés et prêts à affronter la vie.

Tout est à la page, les terrains sont finalement prêts ! Nous allons donner vos terrains, venez les prendre. Pour ceux qui réclament des remboursements d’argent liés à ce problème, je vous prie d’être davantage patients, des parcelles sont en vente et vous serez remboursés ; ce n’est qu’une question de temps. Pour tous les autres projets où nous sommes ensemble engagés, la pente se va se redresser, les choses vont aller.

 Puissent les Ancêtres vous guider !

Fotsing Nzodjou.

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