Ces docteurs dont les noms ne figurent pas dans la première vague de 1237 enseignants retenus dans les huit universités d’Etat donnent des sueurs froides au Pr Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur, chancelier des ordres académiques.
Les chercheurs recalés dénoncent des scandales dans le processus de recrutement, notamment les titulaires de Master qui sont retenus, les personnes ayant dépassé l’âge de 45 ans, ou encore les doublons avec des noms qui reviennent.
L’on a encore en mémoire le cas du Dr Brigitte Lekane Mvomo, moniteur à l’université de Yaoundé II-Soa, qui pour exprimer son indignation, a tenté de se donner la mort devant le Minesup, en avalant une forte dose de comprimés. Parce qu’après 12 ans comme monitrice, elle n’avait plus aucun espoir vu qu’elle sera frappée par l’âge lors des prochains recrutements.
Lors d’une conférence de presse, le ministre Fame Ndongo devant les docteurs indignés déclarait: « La seule chose que je peux vous promettre, c’est de transmettre vos doléances au Premier ministre qui lui va à son tour, en parler au chef de l’État. Dormir au hall du MINESUP ne va pas résoudre le problème. Vous êtes des hommes avertis. Vos cris ont été entendus »
Sauf que conférence de presse du Minesup n’avait pas convaincu ces jeunes universitaires qui, par conséquent, poursuivent la grève, exigeant qu’« une solution globalement apaisante » soit trouvée qui consisterait à recruter tous les candidats qui ont postulé.
C’est devant l’immeuble siège du Minesup que les ces indignés ont passé leur réveillon de Noel, ils y ont d’ailleurs installé leurs sapins.
Selon les chiffres publiés par Cameroon Tribune, le quotidien gouvernemental, 1237 enseignants sont concernés par ce premier recrutement. Ils sont repartis comme suit, « 166 enseignants sont sélectionnés pour l’université de Bamenda, 164 pour l’université de Buea, 162 pour l’université de Douala, 144 pour l’université de Dschang, 137 pour l’université de Maroua, 165 pour l’université de N’Gaoundéré, 164 pour l’université de Yaoundé I et 135 pour celle de Yaoundé II.
