Mireille Fomekong apporte son soutien à l’actrice et entrepreneure Émilienne Danielle Ngo Bassong, prise pour cible sur les réseaux sociaux. Pour elle, Facebook n’est pas un tribunal, et les différends doivent se régler dans le respect du droit, non dans la vindicte publique.
Facebook n’est pas un tribunal. Mon soutien à Émy Bassong.
Combien, parmi les procureurs improvisés des réseaux sociaux, savent ce que signifie entreprendre ?
Combien ont déjà payé des salaires chaque mois, en temps et en heure ?
Combien ont dû assumer loyers, impôts, charges sociales, même en période de crise ?
Combien ont affronté un contrôle fiscal ou une inspection de la CNPS ?
Combien savent ce que cela coûte – en énergie, en solitude, en responsabilité – de faire vivre une TPE ou une PME au Cameroun ?
Depuis l’avènement des réseaux sociaux, un nouveau tribunal sauvage a émergé : un espace sans lois, sans juge, sans procédure. Un tribunal numérique où l’on juge à coups de posts, où l’on condamne par vagues de likes, et où la seule règle est celle du venin répandu au bout du clavier.
Un salarié a des droits, et je suis de celles qui se battent au sein du patronat, depuis des années, pour qu’ils soient respectés. Mais il a aussi des devoirs. Et lorsqu’il y a conflit ou rupture du lien contractuel, il existe des mécanismes juridiques, des instances compétentes pour arbitrer.
Ce n’est ni sain, ni acceptable que des entrepreneurs deviennent les cibles d’un chantage organisé. Le mécanisme est connu : brandir la menace de “salir” sur la place publique pour forcer un paiement, faire pression sur l’image, tirer profit de la notoriété.
Et certains « lanceurs d’alertes », en quête de sensationnalisme quotidien, y voient une opportunité facile : une affaire croustillante, une cible célèbre, un contenu clivant qui fera réagir. Résultat : lynchage, bashing, destruction.
Trop, c’est trop.
Sans ses entreprises, ce pays aurait sombré depuis longtemps.
Sans ses entrepreneurs, sans ces hommes et femmes qui créent, bâtissent, paient, innovent malgré tout, la cohésion sociale elle-même serait menacée.
J’apporte ici mon soutien total à Emmy Dany Bassong. Parce que personne ne mérite d’être jeté en pâture.
Parce que les réseaux sociaux ne sont pas des tribunaux.
Et parce que l’image d’un employeur ne peut être livrée à la meute, sans justice ni vérité.





