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L'appel à la retraite : 10 militants du RDPC réclament le départ de Paul Biya

Dix militants du RDPC s'opposent à Paul Biya, jugeant qu'après 42 ans au pouvoir, il est fatigué et devrait prendre sa retraite. Dans une déclaration publiée ce jour et consultée par 237actu.com, ils redoutent que le parti risque l'implosion s'il propose un candidat de 93 ans pour l'élection présidentielle de 2025. Ils insistent sur la nécessité d'ouvrir un débat sur la succession de Paul Biya, afin d'assurer une représentation géographique équilibrée au sein du parti.

Lire la déclaration de ces 10 dissidents :

Le Président National du parti, Président de la République, S.E Monsieur PAUL BIYA a courageusement répondu à ses obligations constitutionnelles et protocolaires en répondant à l'invitation de son homologue français de prendre par à la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques de 2024 à Paris.

Nous qui l'aimons et l'avons toujours soutenu avons tous soufferts de l'épreuve que sa participation a finalement été. Quel que soit le profond respect que nous avons toujours eu pour notre Président National et President de la République, nous devons être honnêtes de constater qu'il est désormais fatigué, très fatigué pour logiquement être celui-là qui pourra encore porter le flambeau du RDPC à l'élection présidentielle de 2025.

Son Excellence Monsieur le Président de la République, Paul BIYA ne peut pas être raisonnable être le candidat du parti à cette élection où nous jouerons gros. En effet, notre parti joue, sans aucune exagération, sa survie lors du scrutin présidentiel à venir.

Nos leaders doivent donc arrêter de nous mentir alors qu'aux premières loges les différents clans ont déjà intégré que le parti ne peut pas, sauf à vouloir disparaître, présenter la candidature d'un homme de 93 ans, aussi fatigué, à une élection dont la durée du mandat est de 7 longues années. Nous avons tenté, bien avant ce terrible voyage de Paris, dès celui de Washington en 2022 où on avait vu le chef de l'État afficher en mondovision sa grande fatigue, de poser en interne le problème de la succession à la tête du parti mais malheureusement avons été étouffés très rapidement et violemment. C'est d'ailleurs pour endiguer ce débat politique pourtant majeur, legitimite et crutiale pour la survie du parti que certains ont instrumentalisé Monsieur le secrétaire général, le PM Jean KUETE, pour lancer en grande pompe et sans aucune conviction la fameuse tournée nationale dont on disait qu'elle annonçait la tenue imminente du Congrès.

Il s'agissait ni plus ni moins que d'une esbroufe politique car personne n'avait préalable requis le haut accord du Président National.

Les différents clans au sein du parti ont peur que les interrogations légitimes des militants de base, que nous sommes, sur la succession à la tête du parti hypothequent leurs égoïstes ambitions.

En effet, poser la question de savoir qui va prendre le relais après 40 ans de direction du parti par le Président National, S.E PAUL BIYA, c'est mettre le débat de l'équilibre régional sur la table.

Après 40 ans de présidence du parti par un ressortissant de la grande communauté BETI, est -il raisonnable qu'un autre BETI aspire à prendre la tête du parti ?

Les militants du RDPC se recrutent dans toutes les régions du Cameroun, les cadres aussi. En conséquence, une personnalité d'une autre ère géographique doit succéder à 40 ans de gestion du parti au sommet par nos camarades du ère BETI.

Taire cette préoccupation c'est préparer l'éclatement certain de notre parti. Le Grand Nord, le Grand Ouest, le Grand Sawa etc... ne comprendrait pas que nos camarades BETIS prétendent, après quatre décennies à la tête du parti, vouloir succéder à S.E Paul BIYA.

Par hypocrisie, on ne peut plus étouffer ce débat important dont la non tenue du Congrès depuis 2011 a empêché qu'il soit officiellement posé. Encore que tout laisse à penser que c'est cette question centrale de la succession que les stratèges du parti ont toujours voulu éviter en empêchant par divers moyens la tenue du Congrès pourtant statutaire.

Dans un pays où nous mêmes au RDPC avons fait du fait tribal et Régional un élément déterminant dans la vie politique et administrative, on ne peut ne pas demander à nos camarades BETIS de passer la main maintenant. Ceci est dit dans l'intérêt du parti et sans aucun rejet de nos frères et soeurs BETIS mais seulement en application de nos pratiques politiques bien connues.

Nos camarades BETIS doivent accepter d'occuper les positions qui ont été pendant quarante ans durant les nôtres dans la gestion du parti.

Plusieurs fois nous avons tenté de porter ce débat au niveau du journal du parti, l'Action, mais nous avons toujours été econduits. Mais nous avons jusqu'ici tenu à respecter la socro sainte discipline du parti. Cependant, face au vent mauvais qui souffle sur le parti pour 2025, à la volonté égoïste des clans tribaux au sommet du parti d'étouffer le seul et unique débat qui compte au regard de la grande fatigue du patron à quelques mois de l'échéance présidentielle prochaine pour laquelle nous voyons tous qu'un certain candidat est en train de faire le maillage du territoire, et de surcroît une échéance précédée par montée chaque jour perceptible de la colère populaire dans nos villes villages qu'atteste la mobilisation exceptionnelle pour les inscriptions sur les listes électorales, nous avons pris sur nous de porter ce débat sur la place publique par tous les moyens possibles.

Chers camarades, notre Président National nous a toujours invité au débat et non au combat. Alors débattons dans le strict respect de ce que sont nos valeurs au sein du RDPC du remplacement du Président National S.E Paul BIYA à la tête de notre parti par un ressortissant d'une autre ère géographique du Cameroun. Si cette préoccupation politique majeure n'est pas immédiatement prise en compte au même titre que celle de laisser le Président National et President de la République aller se reposer après tant d'années de travail, alors nous courrons avec certitude vers notre défaite lors du scrutin présidentiel de l'année prochaine avec pour conséquence, certaine également, la disparition de notre parti.

Ont signé

1- Mohamed HAMZA; sous section Maroua Nord ;

2- Ignace NDEDI, sous section Douala Est;

3- Ernest KAMGA, sous section Koung-khi / Pete -Bdjn;

4- Merly NLEND, RDPC Makak Centre,

5- Paul Frank WELADJI, Rdpc, Yde VI;

6- BOKAM Alfred; Rdpc Messamena centre;

7- Bouba NASSARA, Rdpc Garoua 1er;

8- EGBE Christopher, CPDM , CPDM Tiko;

9- Richard AWASSOUM Richard, Mezam North,

10- BONIEK A MOULOM Marlène, RDPC Bafia centre.