La France a appelé ses ressortissants à la prudence au Cameroun, en raison d’un climat post-électoral tendu après la présidentielle du 12 octobre 2025. Dans un bulletin d’alerte publié le 17 octobre par le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, Paris invite les Français résidant dans le pays à faire preuve de vigilance et à se tenir à l’écart des mouvements de foule.
Le communiqué fait état de désordres sporadiques observés dans plusieurs villes, notamment à Douala, Dschang, Garoua, Limbe et Makary, depuis la fin du scrutin. Le ministère rappelle que la validation officielle des résultats est attendue d’ici le 27 octobre, et que la prestation de serment du président élu doit se tenir au plus tard le 9 novembre.
Cette mise en garde intervient alors que la tension monte entre partisans du président sortant Paul Biya et ceux du candidat Issa Tchiroma Bakary, chef du FSNC, qui revendique la victoire avant même la proclamation officielle. Des affrontements limités ont opposé manifestants et forces de sécurité dans certaines localités.
Selon les autorités françaises, plus de 5 600 ressortissants français vivent au Cameroun, principalement à Yaoundé et à Douala. Le gouvernement camerounais, de son côté, affirme que la situation reste sous contrôle et que les forces de défense sont mobilisées pour protéger les personnes et les biens.
Le Conseil constitutionnel, seul organe habilité à proclamer les résultats définitifs, devrait rendre sa décision ce jeudi. En attendant, des chiffres non officiels circulent sur les réseaux sociaux, alimentant la confusion et la méfiance dans un pays suspendu à l’issue du scrutin.





