PRÉSIDENTIELLE 2025: APRÈS AVOIR REÇU LES FÉLICITATIONS DU GOUVERNEUR DE LA RÉGION DE L’OUEST POUR DON SILENCE, L’ÈVEQUE DE BAFANG MONSEIGNEUR ABRAHAM KOME DIT QU’IL NE VEUT PAS DE CES FÉLICITATIONS
« Monsieur le Gouverneur, nous n’avons pas les mêmes repères pour apprécier la gouvernance de notre pays. Vous êtes un fonctionnaire, structuré pour exécuter quasi machinalement les ordres venant de votre hiérarchie; moi je suis un Pasteur qui observe ladite gouvernance, pas seulement sous le prisme d’une réglementation sociale qui a très souvent la limite de ne pas obliger le pouvoir exécutif, avec toutes les dérives qui peuvent en découler, mais sous celui des principes objectifs et transversaux portés par le Droit naturel et/ou divin, qui, dans leur formulation, recherche une société toujours plus juste et plus épanouissante pour tous les hommes et femmes.»
« Monsieur le Gouverneur, face à une telle situation, que l’on veut maintenant faire perdurer par tous les moyens, face à l’incapacité de mettre à la disposition du peuple des outils crédibles pouvant assurer un processus électoral sans morts ni destructions regrettables à son terme, féliciter mon silence est une manœuvre politicienne désobligeante que je ne peux accepter. C’est le lieu de rappeler que lorsque le silence est recherche de solutions ailleurs que dans les paroles, lorsqu’il est comme le vide constructeur sans lequel deux notes de musique ne seraient qu’un bruit brut, désagréable et continu; lorsqu’il est prière, à la manière de Jésus qui, en Jean 17, arrête pour un temps de parler aux Hommes pour ne parler qu’à son Père, en faveur des Hommes ; un tel silence est un « combattre autrement » pour un mieux-être.
Monsieur le Gouverneur, voilà ce qui habite mon silence; il attend plus de la compassion qu’autre chose.»
Ainsi va la République.

BORIS BERTOLT





