« On n’arrête pas les idées, on ne met pas la pensée en prison »

L’homme politique et universitaire estime que le peuple attend les résultats clairs, limpides et véridiques de la présidentielle et non des arrestations arbitraires.

« Déclaration de solidarité et d’alerte citoyenne

La place d’un universitaire, même lorsqu’il s’engage en politique, n’est pas dans une cellule. Elle est dans le débat, dans la transmission, dans l’interpellation des consciences. Je suis solidaire du professeur Abah Oyono, dont l’arrestation brutale et précipitée sur la base d’un simple soupçon de projet insurrectionnel constitue une dérive inquiétante. On n’arrête pas les idées. On ne bâillonne pas la pensée. On ne criminalise pas l’engagement intellectuel.

Ce que le peuple attend, ce ne sont pas des arrestations tous azimuts, mais les résultats clairs, transparents et crédibles de la présidentielle. Ce que le peuple réclame, c’est la vérité des urnes, non la peur des prisons. Ce que le peuple mérite, c’est un gouvernement au service de la justice, non un cartel au service de ses propres ambitions.

Cette fébrilité du pouvoir, cette confusion entre contestation et conspiration, cette instrumentalisation de la justice pour museler les voix dissidentes, sont les signes d’un régime qui vacille, d’un système qui ne gouverne plus par la légitimité mais par la répression.

Nous ne sommes pas dupes. Nous savons reconnaître les symptômes d’un pouvoir qui s’éloigne du peuple : arrestations arbitraires, discours sécuritaires, mise en scène de menaces imaginaires pour détourner l’attention des vrais enjeux. Ce n’est pas la sérénité d’un État, c’est l’angoisse d’un clan.

Je le dis avec gravité et avec foi : la pensée ne se met pas en cage. L’universitaire engagé est un veilleur, un passeur, un éclaireur. L’arrêter, c’est tenter d’éteindre une lampe dans la nuit. Mais la nuit ne vaincra pas la parole. La prison ne vaincra pas la mémoire. Et le silence imposé ne vaincra pas la vérité.

Au nom de la justice, au nom de la dignité, au nom de la République, je demande la libération immédiate du professeur Abah Oyono et de tous les leaders politiques interpellés depuis le 23 octobre 2025. Et j’invite chaque citoyen, chaque intellectuel, chaque conscience libre à se tenir debout, à refuser l’intimidation, à défendre le droit de penser, de parler, d’agir.

Car ce combat n’est pas seulement celui d’un homme. C’est celui de tous ceux qui croient encore que la parole peut réparer, que la justice peut guérir, et que la mémoire peut libérer.

Professeur Vincent-Sosthène Fouda »

 

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