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Opération Epervier ; le film de l’audition de Mebe Ngo’o au Tribunal criminel spécial (TCS)

Edgard Alain Mebe Ngo'o

Au moment où le reporter du Jour quittait le Tribunal criminel spécial hier, alors que la nuit était depuis longtemps tombée, Edgard Alain Mebe Ngo'o s'y trouvait encore.

Certes, depuis quelques heures déjà, courait le bruit de sa mise en détention provisoire et d'un transfert pour la prison. Difficile toutefois à ce moment-là d'en avoir la confirmation. On aperçoit certes des proches de l'ancien ministre attristés et même en larmes pour certains.

Contrairement à la première audition, dont l'information avait fuité, peu de personnes étaient au courant de la convocation hier au tribunal criminel special de l´ex-mindef, Edgard Alain Mebe Ngo´o et d'autres personnes. Ils sont arrivés vers 9h sur les lieux, ont été entendus toute la journée d´hier, par les enquêteurs du corps spécialisé des officiers du tribunal criminel spécial.

Au moment où nous quittions les lieux vers 20h45, ceux-ci étaient encore dans les locaux de la brigade. Mais au regard des mouvements, tout semblait indiquer que l´étau se resserrait autour de l´ex Mindef et compagnie, avec en bonne place un élément du groupement polyvalent d´intervention de la gendarmerie (Gpign), positionné à l´entrée, arme au point. Une fourgonnette blanche avait fait son entrée dans la cour vers 19h, peut-être pour un éventuel transfert vers un pénitencier de la place.

Difficile de savoir ce qui se passe à l´intérieur, l´accès étant difficile, seuls quelques membres de la famille, accompagnés des conseils, pouvaient avoir accès à l´intérieur. A l´extérieur, en plus du balai incessant de véhicules, les membres de la famille, amis et connaissances, sont bien présents. En attendant de savoir le sort qui est réserve à leurs proches, ils échangent, avec un œil tourné vers le portail, curieux de savoir ce qui se passe chaque fois que le portail s´ouvre. Un proche au téléphone, donne des consignes, afin qu´on puisse venir avec des médicaments restés à la maison.

Tout a basculé à 17h45, lorsque l´un des conseils, Me Assamba, robe rangée sur son bras gauche, sort de l´enceinte du corps spécialisé du Tcs. Les nouvelles ne sont pas rassurantes, lorsqu´une dame, membre de la famille va vers lui. Après quelques mots avec l´avocat, elle éclate en sanglots, avant d´essuyer ses larmes avec un mouchoir. Les choses s´enchainent, on peut apercevoir un monsieur qui remonte avec dans sa main, une casquette d´un officier supérieur de l´armée, puis s´engouffre dans une berline de marque Toyota Camry et quitte les lieux.

Entre temps, on peut entendre une connaissance au téléphone, lancer à son interlocuteur au bout du fil, « C´est triste ». Un autre membre n´a pas pu se retenir, et va fondre en larmes, lorsqu´il donne les nouvelles aux autres restés plus haut, et sera consolé par ces derniers. C´est dire peut-être que la messe était dite, et qu´ils ne retourneront pas chez eux ce jour.

 

Le Jour