Le Médiateur Universel, Président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI) et Président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR) fait le bilan de son action en vue d’une médiation entre l’ordre national des médecins et les médecins de la diaspora.
Monsieur le Ministre de la Santé
Yaoundé
ESQUISSE DE MEDIATION
CONTENTIEUX ONMC –CODIMED
Transmission d’un rapport de circonstance
Monsieur le Ministre,
J’ai l’honneur de vous renouveler mes convivialités citoyennes.
Je sollicite ensuite votre bienveillante attention, à l’effet de vous faire tenir une copie du rapport de la médiation que j’ai esquissée, avec l’accord des parties, sur le contentieux qui oppose l’ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) et le collectif des médecins de la diaspora (CODIMED)
La présente démarche correspond à l’exigence d’une table ronde sous votre haute et sage supervision, en vue de dissiper les incompréhensions, non seulement en rappelant la substance des lois et des règlements de la république, mais également, et dans toute la mesure des opportunités, enclencher un processus d’édiction de mesures transitoires éventuelles, pour l’intérêt national.
Faisant confiance à votre diligente autorité, laquelle demeure la voie la plus autorisée pour tous les intervenants dans le domaine de la santé, j’anticipe mes sincères félicitations ainsi que mes remerciements.
Hautes et fraternelles considérations./.
PJ : 1
Le Médiateur Universel
Président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (COMICODI)
Président du Mouvement Populaire pour le Dialogue et la Réconciliation (MPDR)
Déclaration de circonstance
Relative à l’esquisse d’une médiation
Entre l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC)
et le Collectif de la diaspora médicale (CODIMED)
1 – A la suite des multiples échanges écrits et oraux, entre les principaux acteurs de ce qui semble se muer en contentieux sévère entre d’une part, L’ordre national des médecins du Cameroun, et le collectif des médecins de la diaspora d’autre part, Monsieur le Président de l’ordre national des médecins du Cameroun, le Dr Fonkoua, a bien voulu accéder à ma requête fraternelle d’une rencontre sur le sujet.
2 – A ce propos, j’ai été cordialement invité pour une séance de travail qui s’est tenue le mercredi 03 septembre 2025 de 15hs à 16hs 30, au siège de l’Ordre national des médecins du Cameroun à Yaoundé. En l’absence du président empêché, les travaux étaient conduits par le Secrétaire général, le Dr Abdouraman Oumarou, qu’entouraient deux autres membres de son bureau, le Pr Djom Nlend Anne Christelle, représentante régionale pour le Centre et le Dr. Tchamfong Roger, Conseiller.
3 – Il me revient d’exprimer toute ma satisfaction pour la sérénité, la compréhension mutuelle et le partage sur les grandes lignes du dossier. Un réel consensus s’est dégagé pour situer les sources du contentieux, les manifestations, l’historique, les conséquences ainsi que les implications à tous les niveaux : légales ; éthiques, professionnelles ; politiques ; académiques ; économiques et sociales.
4 – Au sortir des échanges qui ont été empreints de respect, de franchise et de profonde humilité, le constat est incontestable de ce que, ce qui est en cause est d’avantage tributaire du cadre législatif et règlementaire. En effet celui-ci est sujet tantôt à l’exigence d’une rigueur dans la mise en œuvre, d’un point de vue strictement normatif, impersonnel et cardinal, opposé en face à des sollicitations externes induisant des latitudes et soucis d’exception, de discrimination et d’intrusion différenciée.
5 – Bien qu’il faille regretter la perte de certains investissements, il est objectivement difficile à ce stade, de fonder les actes et les déclarations de part et d’autres, sur des préjugés défavorables, l’intention de nuire ou l’absence de conscience des enjeux pour la santé de nos populations voire pour notre système de santé national en général. Nous retrouvons dans cette affaire, une parfaite répétition des problématiques résultant de l’autonomisation des corps de métier et autres professions libérales.
6 – Le principe, rappelons-le, résulte de la volonté des dirigeants de notre pays au plus haut niveau des trois pouvoirs, de libéraliser effectivement la vie publique. Effectivement c’est qu’a permis le train des lois sur les libertés publiques adoptées en 1990, symbole d’un dialogue et d’une médiation sociale et politique réussie, fruit patent à son tour, des revendications populaires des années de braise. En effet, Avocats, Experts comptables, Notaires, Huissiers de justice …….. et autres ont des expériences qui dans certains cas, amènent aujourd’hui l’exécutif à songer à une relecture conséquente et dynamique des lois querellées.
7 – Il convient cependant de signaler que ces problématiques, loin de la mauvaise foi de quelques-uns, mettent au contraire en exergue, des tendances dynamiques relatives nourries des compréhensions, des interprétations et des insinuations opportunistes, sans qu’il soit, une fois de plus, ni acceptable ni vérifiable dans l’absolue, de prescrire ou de proscrire des mises en cause ostentatoires.
8 – A l’évidence, les deux parties dans le cas d’espèce, sont en réalité très rapprochées dans la finalité fonctionnelle et sans doute même en harmonie, s’agissant des voies de sortie de ce contentieux. En outre, il s’agit d’un contentieux lourdement préjudiciable dans l’opinion, quand on sait, que c’est un corps de métier dont la confiance, la patience, la sérénité, la dextérité et l’esprit d’ouverture forment nécessairement le creuset du code déontologique. A ce propos, au lieu d’un ping-pong méchant, j’ai surtout retenu une défaillance, une insuffisance ou une mauvaise communication.
9 – En tout état de cause, des médiations et non une médiation, demeurent indispensables, cruciales. Celles-ci, en exercice pacifique de bons offices, se situent dans l’ordre des réflexions ainsi que des argumentaires déjà révélés à la fois verbalement et par écrit. Une mini table ronde pour taire toutes les accusations, vexations et soupçons, pourquoi pas, s’impose avec urgence, dans l’intérêt national.
10 – Cela étant, c’est au chef du département ministériel de tutelle, que je me tourne au bout de l’exercice. Les lois de 1990 n’ont pas fait des ordres corporatistes des entités extraterritoriales Ces ordres sont des personnes morales de droit privé et de caractère associatif, qui mènent leurs activités dans le cadre institutionnel et politique organisé, supervisé et sanctionné par le pouvoir étatique, dans la république. Monsieur le ministre de la santé est dorénavant placé dans l’obligation morale, administrative et politique, d’accomplir son devoir. Le devoir, c’est celui de réunir, rassembler, conseiller, rappeler le sens et l’esprit des lois, rassurer les uns et les autres, promouvoir en tant que de besoin, les axes et ou les stratégies d’éventuelles réformes.
11 – La latitude du ministre, membre du gouvernement de la République et incarnation de la pensée programmatique du Chef de l’Etat, inclus absolument, des justes, légitimes et consensuelles mesures transitoires en tant que de besoin. Toutefois, celles-ci devront être bien construites et soutenues, sérieusement et surtout valablement motivées. Elles devront prendre en compte pour référentiels, à la fois les canons nationaux et les canons universels, avec en consécration le principe selon lequel, on ne saurait bâtir une loi et des pratiques pour des nationaux, et une loi et des pratiques pour la diaspora, à charge pour l’exécutif et le législatif utilement mobilisés le cas échéant, de se mettre d’accord pour des dérogations opérationnelles.
12 – Je considère comme un devoir, de porter le message à Monsieur le Ministre, en formulant automatiquement une recommandation citoyenne pour les besoins de la cause.
13 – Dans l’attente, je remercie toutes les parties pour leur bienveillante confiance en ma médiation, et en appelle au calme, à l’abstention de tout nouveau développement civile, judiciaire ou politique vexatoire au Cameroun et hors du Cameroun./.
Yaoundé, le 04 septembre 2025





