Le ministre Issa Tchiroma Bakary, ancien porte-parole du gouvernement, est actuellement au centre d’accusations graves.
Selon des révélations du journal Le Courrier du Cameroun, depuis lundi, le membre du gouvernement serait accusé par certains cabinets dits « noirs » du pouvoir d’avoir détourné 110 milliards de francs CFA destinés à la mise en œuvre de la télévision numérique terrestre (TNT).
Ces accusations, que beaucoup qualifient de « ridicules et surréalistes », alimentent une fébrilité au sein du landerneau politique camerounais, à la veille d’un scrutin incertain marqué par la crise de confiance dans le Grand Nord. Un observateur politique, ayant souhaité garder l’anonymat, se veut clair : « Il s’agit d’accusations infondées qui illustrent la nervosité de certains acteurs du régime. On tente surtout de faire payer à Tchiroma Bakary, son divorce annoncé et sa position de plus en plus isolée. »
Selon lui, ce dossier pourrait également faire surface dans un contexte où d’autres affaires, comme celle des accidentés de la CAMAIR, pourraient être relancées pour faire diversion ou pour affaiblir davantage l’ancien ministre.
Par ailleurs, des rumeurs persistantes évoquent la volonté de Tchiroma Bakary de démissionner du gouvernement. Depuis plusieurs jours, il serait en train de préparer sa sortie, dans un contexte où sa position semble de plus en plus fragile. Certains analystes pensent que son départ pourrait intervenir rapidement.
Pour certains observateurs, Issa Tchiroma Bakary pourrait connaître le même sort que d’autres figures qui ont osé lorgner le fauteuil présidentiel, comme Iya Mohamed ou Marafa Hamidou Yaya, qui ont tous été rapidement écartés du cercle du pouvoir. Cependant, un proche du ministre, un fils du septentrion, réfute ces allégations et affirme : « Après Iya Mohamed et Marafa, nous ne l’accepterons plus jamais. Tchiroma Bakary reste un homme d’État, et ces accusations ne sont que des tentatives de le faire tomber. »
L’affaire reste donc à suivre de près…