Le Pr Jean Calvin Aba’a Oyono se dit prêt à mourir pour ce combat.
Refoulé de Garoua il y a quelques jours, le professeur Jean Calvin Aba’a Oyono s’est exprimé pour la première fois dans une interview accordée à Vox Africa. L’universitaire, connu pour être un soutien politique et intellectuel d’Issa Tchiroma Bakary, dénonce la répression et la peur qui, selon lui, continuent de dominer la scène politique camerounaise.
«Si mon emprisonnement et mon assassinat peuvent servir à libérer ce pays, j’aurais subi un supplice salutaire pour le peuple », a-t-il déclaré.
Le spécialiste de droit constitutionnel estime que le pouvoir en place n’a plus la légitimité morale ni populaire pour gouverner, et que la militarisation des villes prouve une chose : « Quand on est sûr d’avoir gagné une élection, on n’a pas besoin de militariser la ville. Ce pouvoir a toujours fonctionné par la peur ».
Pour cet universitaire engagé, le changement est désormais irréversible. Il appelle les Camerounais à rester mobilisés et déterminés pour défendre leur vote :
«Le peuple est déterminé à défendre son vote. Il faudrait que ce soit très bien entend », a ajouté le Pr Oyono. Anicet Ekane et Djeukam Tchameni, figures de l’Union pour le Changement (UPC), ont été interpellés ce vendredi à Douala par les forces de sécurité, 48h de la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025.





