Albert Dzongang clarifie sa présence aux côtés de Jean de Dieu Momo dans une courté vidéo réalisée lors d’une cérémonie de funérailles à Bandjoun. Le conseiller particulier de Maurice Kamto explique avoir été pris au dépourvu par une demande de selfie de l’ancien opposant Jean De Momo, qu’il a refusée avant de se lever pour quitter la scène.
Publication d’Albert Dzongang ci-dessous
MISE AU POINT DE ALBERT DZONGANG À PROPOS D’UNE VIDÉO EN CIRCULATION CONTENANT SON IMAGE ARRACHÉE PAR MONSIEUR JEAN DE DIEU MOMO LORS D’UNE CÉRÉMONIE PRIVÉE À BANDJOUN
Une vidéo me mettant en scène aux côtés de Jean de Dieu Momo, a récemment fait les choux gras des réseaux sociaux . Cette diffusion a suscité de nombreuses réactions, susceptibles de porter atteinte à mon image et à mon honorabilité. Il convient, pour cela, de situer dans quel contexte ce chasseur d’image a réalisé son chef d’œuvre.
Invité à une cérémonie de funérailles à la mémoire d’un digne fils de ce pays, que j’ai connu et admiré pour ses œuvres de construction, monsieur Fotso Jean Il, de regretté mémoire, le protocole m’a fait asseoir dans le chapiteau devant servir d’église, à côté de monsieur MOMO Jean de Dieu. À peine je me suis assis, que ce dernier a sorti son téléphone pour chercher à faire un selfie. J’ai protesté et me suis levé, il s’est levé à son tour pour réaliser la vidéo en circulation, malgré mes protestations.
Parmi les réactions suscitées par cette diffusion, il y en a qui estiment que je n’aurais jamais dû accepter de m’asseoir à ses côtés en public, et laisser croire qu’il est ainsi fréquentable, et, moins encore, esquisser un sourire avec ce sombre personnage. Ceux-là relèvent entre autres, que ce monsieur a appelé au génocide du peuple bamiléké à l’instar de celui des juifs par Hitler. Voici ce qu’il avait dit à ce propos :
« En Allemagne, il y avait un peuple qui était riche, qui avait tous les leviers économiques, c’était n’est-ce pas, les Juifs et qu’ils étaient d’une arrogance … telle que les allemands se sentaient frustrés. Puis un jour est venu au pouvoir un certain Hitler qui a mis ces populations-là dans des chambres à gaz ».
Ces derniers rappellent également ses déclarations tendant à banaliser la guerre génocidaire qui fait des ravages dans le NoSo, tant du côté militaire que de la population civile. À ce propos, il disait que cela ne l’empêchait pas de boire son vin blanc.
Je dois dire que j”ai été pris de cours, et les lieux et les circonstances m’interdisaient de me montrer sauvage. Ne dit-on pas que quand vous vous lavez nu dans le marigot, si un fou en guenilles s’enfuit avec vos habits laissés sur le rivage, vous ne le poursuivez pas nu, au risque d’être pris pour plus fou que lui ?
Il y a également ceux qui estiment que son insistance à affirmer que nous sommes toujours ensemble, pourrait laisser croire, soit que je suis toujours membre du parti sanguinaire qui a détruit notre pays, soit qu’il veut que je l’emmène au MRC. Pour eux, ni l’un ni l’autre n’est envisageable.
Je regrette seulement que ce monsieur ait choisi de ne publier qu’une partie de son film sans montrer la suite, qui a consisté pour moi, à quitter la salle et à m’en aller après cet incident, avant même le début de la messe.
Je demande pardon à tous les dignes fils du Cameroun et, particulièrement à ma sœur qui se reconnaîtra, pour avoir ri avec un personnage jugé infâme.
C’est le lieu également de dire aux profiteurs du RDPC qui s’autoproclament responsables de protocole dans toutes les cérémonies privées à l’Ouest, *qu’un conseiller spécial du président national du MRC, M. Maurice Kamto, mérite les égards dus à l’estime et au respect qu’une grande majorité du peuple camerounais a pour lui et notre parti.*
Au demeurant, la leçon à tirer de cette affaire est de dire au peuple de la Renaissance, du Changement et de l’Alternence, quand ils sont en public, de se méfier des images que des personnes peu recommandables peuvent prendre avec eux.
Albert Dzongang