Cameroun-Appel à l’insurrection populaire pour chasser Biya : L’honorable Nintcheu approuve l’option de Maurice Kamto

L’élu de la nation est formel, lorsque toutes les voies de négociations consensuelles pour la réforme en profondeur des institutions sont bloquées, l’insurrection populaire qui est une autre forme d’expression légitime doit imposer.

Le leader du MRC était face à la presse hier lundi 24 août au siège du MRC à Odza, Yaoundé. D’un ton ferme, Maurice Kamto a mis en garde le « régime illégitime» de Yaoundé, contre « toutes tentatives d’organisation des nouvelles élections au Cameroun dans les conditions actuelle». Cela conduira, a-t-il averti « au lancement d’une campagne pour les manifestations massives en vue d’exiger le départ du Paul Biya».

Jean Michel Nintcheu

Le député Nintcheu a ramé à contre courant des thuriféraires du régime Biya qui ont vite pondu des brûlots à l’effet de déconstruire la sortie de Maurice Kamto. Le président régional du SDF pour le littoral trouve que l’option préconisée par Maurice Kamo est opportune.

« Quand toutes les voies de négociation consensuelle pour la réforme en profondeur des institutions sont bloquées, l’insurrection populaire – qui est une autre forme d’expression légitime s’impose. La Constitution ainsi que tous les instruments juridiques internationaux ratifiés par le Cameroun entérinent ce mode d’expression », a soutenu le parlementaire, indiquant qu’il faut boycotter les élections régionales à venir. 

Voici son texte

La position du leader du Mrc vient en réalité rejoindre la position du SDF exprimée depuis plus de deux décennies. Le SDF est allé aux élections législatives et municipales parce que le régime de Yaoundé avait donné des assurances que les réfugiés et les déplacés internes allaient revenir dans le NOSO. Pour que le vote se passe avec sérénité et participation massive des électeurs. Cela n’a pas été le cas. Moins de 02% de votants. Il faut que ce soit clair. Plus encore, le régime de Yaoundé est resté autiste et condescendant sur les réformes électorales proposées depuis plus de deux décennies par le SDF. Les conditions posées aujourd’hui par le leader du Mrc viennent rejoindre la position du SDF qui ne doit aucunement cautionner la mascarade en préparation. Il faut boycotter ces élections régionales à venir. Le Rdpc s’apprête à infliger une humiliation sévère et terrible à ceux qui voudraient participer aux régionales, pour les enterrer définitivement dans l’opinion.
Pour ce qui concerne l’appel à l’insurrection populaire au cas où M. BIYA s’entête à organiser les régionales, le régime de Yaoundé gagnerait à faire sienne cette célèbre citation du Président américain John Fitzgerald Kennedy : “À force de rendre impossibles les évolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes”.
Quand toutes les voies de négociation consensuelle pour la réforme en profondeur des institutions sont bloquées, l’insurrection populaire – qui est une autre forme d’expression légitime s’impose. La Constitution ainsi que tous les instruments juridiques internationaux ratifiés par le Cameroun entérinent ce mode d’expression.

Hon Jean Michel NINTCHEU
Député”

Partager l'article:
Étiquettes:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans la même catégorie:

L’ancien Préfet de la Mifi retrouvé mort dans des circonstances troublantes. David Aman Koulbout, ancien préfet du département de la Mifi, a été retrouvé mort

Le journaliste Bruno Bidjang reste aux côtés d’Amougou Belinga dans la tempête. Bruno Bidjang a affirmé sa loyauté indéfectible envers son patron, Jean Pierre Amougou

Le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, a autorisé le 6 janvier la battue administrative d’un « éléphant solitaire » responsable de graves dégâts dans l’arrondissement

Les évêques camerounais lancent un appel à l’espoir et à l’unité nationale. Depuis Buea, les évêques du Cameroun ont adressé un message fort au peuple

On a assisté à un atterrissage d’urgence d’un avion de Camair-Co à Garoua. Dimanche 5 janvier 2025, un vol de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co),

Cinq soldats camerounais tombés sous les balles d’une milice Fulani. Un drame a frappé le Sud-Ouest du Cameroun le vendredi 3 janvier 2025. Un poste