Cameroun : Le récit émouvant du papa de la jeune fille tuée par le sous-préfet

Lydienne Solange Taba avait été tuée par balle au domicile de son amant, le sous-préfet de Lokoundje. Un mois plus tard, le géniteur de la jeune fille brutalement arrachée à la vie, sort de son silence et se confie au quotidien Le Jour.

Extrait

Je l’ai appris dans des conditions assez difficiles. J’ai échangé avec ma fille sur WhatsApp la veille vendredi 24 juillet, jusqu’à 21 h30. On s’est souhaité bonne nuit. J’ai été surpris par le coup de fil samedi aux environs de 16 h m’annonçant son décès. On n’a pas pu me l’annoncer directement

Mon épouse étant confinée au Cameroun depuis mars et moi vivant avec ma belle-sœur au Congo, c’est cette dernière qu’on a saisi afin qu’elle essaie un peu de me contenir. J’étais assis au salon. Je visionnais quand elle s’est approchée de moi. Elle me demande d’appeler le Cameroun. Moi, surpris par sa requête, je me demande ce qui se passe. J’ai directement pensé à ma maman et à ma belle-mère parce que les deux sont malades depuis quelques temps. C’est à ce moment que ma belle-sœur crie le nom de Lydienne

J’étais déjà en ligne sur WhatsApp avec sa cousine Mado chez qui elle vivait à Kribi. Celle-ci m’indique par message « Tonton c’est très grave ici. Je suis avec Nick Nick (mon épouse) ». J’ai donc préféré l’appeler. Il était difficile d’avoir quelques mots. Tout le monde était un pleurs, eux de leur côté et nous du nôtre.. J’ai seulement suivi dans les bribes : « le sous-préfet ». Qu’elle est sortie, elle n’est pas revenue le matin. On l’a appelée, le téléphone ne passait pas 

 Mon épouse me dit qu’elle a été approchée vers 13h par les gendarmes qui l’ont conduite à la morgue pour lui présenter le corps. La suite, je ne peux pas vous le dire parce que c’était pour moi une folie. J’ai piqué une crise à l’immédiat et je suis tombé. Je me suis réveillé quelques temps après entouré de voisins qui ont accouru suite aux pleurs 

J’ai échangé avec elle sur WhatsApp la veille, donc le vendredi 24 juillet, jusqu’autour de 21 h30. Notre conversation portait sur la date de l’ouverture des frontières. Je lui disais d’informer aussi par téléphone sa maman que je n’arrivais pas à avoir. Elle était en attente de l’ouverture des frontières pour regagner le Congo. Parallèlement, Lydienne devait aussi venir avec elle pour passer des congés et avoir la possibilité de trouver un stage, puisque c’est là-bas que j’ai un peu plus de relations. La conversation de vendredi portait donc sur ce sujet et un bref aperçu sur le niveau général des trois ou quatre épreuves de Bts (Brevet de technicien supérieur) qu’elle venait de composer

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