Le RDPC, parti au pouvoir, a discrètement constitué un groupe de jeunes activistes dont le rôle est de mener la bataille politique sur les réseaux sociaux.
C’est Jeune Afrique qui rapporte cette information. En effet, l’hebdomadaire panafricain, dans un article publié ce 16 juin, et réservé exclusivement à ses abonnés, informe que depuis la présidentielle de 2018, la bataille politique se joue aussi sur les réseaux sociaux. « Pour mener la riposte face à une opposition qui a pris de l’avance sur ce terrain, le RDPC a discrètement constitué un groupe de jeunes activistes », lit-on dans le site de Jeune Afrique.
Le journal, version en ligne, s’intéresse particulièrement, à un ancien étudiant en chômage, présenté comme Jean K, qui, depuis sa petite chambre située en plein cœur de Bonamoussadi, le quartier universitaire de Yaoundé, passe le plus clair de son temps à naviguer sur les réseaux sociaux, où il scrute méthodiquement les publications à caractère politique.
« Sur Facebook et Twitter notamment, ce trentenaire cumule à lui seul une dizaine de comptes, lesquels portent tous des noms fictifs. De faux profils grâce auxquels il assure une veille sur l’actualité des personnalités camerounaises et, surtout, inonde la Toile de contenus politiques », apprend-on.
Un smartphone, un modem et des secrets
« Jean K. fait partie d’un groupe d’une quarantaine de jeunes choisis par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) pour donner la réplique aux opposants au président Paul Biya sur internet. Son recrutement, il le doit à l’un de ses proches, membre du comité central du parti », mentionne Jeune Afrique.