Le gouvernement camerounais affirme que les évêques et les religieuses sont libres d’exprimer leurs opinions sur l’élection présidentielle de 2025.
Le gouvernement camerounais, dans un communiqué publié ce jour, se prononce sur la sortie de certains prélats qui ont appelé à la transition politique du Cameroun.
Tout en reconnaissant ce droit, le gouvernement déplore la véhémence de certaines réactions des prélats, jugées abusives. Il rappelle que le Cameroun est un État laïque où la cohabitation entre les religions et l’État est harmonieuse. Enfin, le gouvernement précise que les prises de position religieuses ne devraient pas influencer le libre choix des citoyens et invite tous les candidats à se préparer sereinement pour l’élection.
Lire le communiqué du gouvernent au sujet des sortie de quelques hommes de Dieu
« Depuis quelques jours, plus précisément à la suite du message de fin d’année du Chef de l’Etat à la Nation, l’on a pu noter çà et là, diverses réactions de nos concitoyens à travers les médias conventionnels et les réseaux sociaux, dont celles de quelques prélats de l’Eglise Catholique, en rapport avec l’élection presidentielle prévue cette année.
Tout en reconnaissant le droit de tous à la libre expression de leurs opinions, dans les limites fixées par les lois de la République, le Gouvernement déplore vivement la véhémence de certaines prises de position focalisées sur le seul enjeu presidentiel et fondées sur une interprétation spécieuse et abusive des propos du Président de la République.
A cet égard, il convient de rappeler que le Président de la République a été investi d’un mandat de sept ans, et, à quelques mois de son terme, il lui est tout à fait loisible de rassurer ses concitovens quant à sa détermination à l’assumer pleinement, avec la même ardeur et le même dévouement.
Par ailleurs, le Gouvernement tient à rappeler que le Cameroun est un Etat laïc où les religions cohabitent en bonne intelligence et entretiennent des relations harmonieuses avec les pouvoirs publics.
C’est dire qu’il n’existe aucun conflit entre le Gouvernement et les confessions religieuses, en l’occurrence l’Eglise Catholique.
De même, le Gouvernement réaffirme que le Cameroun se veut une démocratie et un Etat de droit où les citoyens, quels qu’ils soient, peuvent s’exprimer librement et faire connaitre leurs points de vue sur les grands enjeux de la nation.
Aussi, le Gouvernement considere-t-il que les prises de position tranchées de quelques autorités religieuses sur la prochaine présidentielle, positions qui relèvent manifestement de pures supputations, n’engagent que celles-ci et ne sauraient en rien, ni mettre en cause les relations entre l’Etat et les confessions religieuses, ni influer sur le libre choix des camerounais qui sauront, le moment venu, se déterminer en toute souveraineté et en toute responsabilité.
Au demeurant, s’agissant de son éventuelle candidature à la Présidence de la République, le Président Paul BIYA a déjà dit lui-même qu’en temps opportun, il fera savoir s’il se porte ou non candidat à cette élection.Ce qui rend désormais superfétatoire toute polémique sur cette question.
Le Gouvernement invite donc les uns et les autres à s’en tenir à cette réponse, en même temps qu’il demande à toutes celles et tous ceux qui aspireraient à la fonction présidentielle, de se préparer, du mieux possible, à prendre part à une élection dont il travaille, avec les structures compétentes, à garantir le bon déroulement dans un climat de sérénité, de transparence et de paix.»