Curiosité: Les prisonniers appellent Paul Biya à briguer un 8e mandat

Des prisonniers camerounais appellent Paul Biya à briguer un 8e mandat.

Le  journal Essingan,  parution de ce  17 mars 2025, rapporte que des prisonniers camerounais appellent le président Paul Biya, âgé de 92 ans et au pouvoir depuis 43 ans, à briguer un 8e mandat. Un appel surprenant, surtout compte tenu des conditions difficilement supportables dans les prisons du pays.

Il est pour le moins curieux de voir des prisonniers, dont les conditions de vie sont notoirement précaires, soutenir la candidature de Paul Biya pour un nouveau mandat. Au lieu de revendiquer des améliorations pour les conditions de détention ou des réformes au sein du système pénitentiaire, ces détenus semblent se ranger du côté d’un régime qu’ils subissent au quotidien.

Le journal Essingan, reconnu pour sa proximité avec le pouvoir en place, n’apporte cependant aucun éclairage sur l’identité des prisonniers à l’origine de cet appel. Un  manque de détails qui eveille des soupçons quant à la véracité de l’information et à la pertinence de cette démarche, qui pourrait, selon certains observateurs, n’être qu’une stratégie d’instrumentalisation des prisonniers à des fins politiques.

La situation des prisons camerounaises est alarmante. Selon Human Rights Watch, environ 5 000 personnes sont actuellement détenues dans la prison centrale de Yaoundé, soit cinq fois la capacité prévue. La majorité de ces détenus attendent leur procès en détention préventive, exposés à des conditions dégradantes.

Il est donc difficile de comprendre comment des individus vivant dans de telles conditions pourraient soutenir le maintien au pouvoir d’un président dont le régime est souvent critiqué pour son manque de respect des droits de l’homme. Les conditions de vie insalubres, la surpopulation et l’absence de soins médicaux adéquats pourraient inciter ces prisonniers à revendiquer des réformes plutôt qu’à appeler à prolonger le mandat d’un président déjà controversé.

Au demeurant, l’article du journal Essingan apparaît comme une tentative de manipulation de l’opinion publique, et cherche à donner une image de soutien au régime parmi des couches de la population habituellement marginalisées.

 

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