Me Alice Nkom, présidente du conseil d’administration (PCA) du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), a comparu ce 7 avril 2025 au Tribunal de première instance (TPI) de Douala-Bonanjo.
Aux côtés de Maximilienne Ngo Mbe, directrice exécutive du Redhac, Me Alice Nkom etait convoquée à la suite d’une affaire de « bris de scellés » au siège de l’association à Douala.
La convocation, datée du 22 mars dernier, a réuni Me Nkom avec une quinzaine de confrères et consœurs, venus lui apporter leur soutien dans cette épreuve. Me Fabien Kegne, l’un des avocats de Me Alice Nkom, a déclaré que celle-ci avait plaidé non coupable lors de cette audience. Il a également précisé que l’audience a été renvoyée au 2 juin 2025.
« On m’a appelée à comparaître. On a tenté de faire plier. Mais ce matin, nous avons répondu debout. Ensemble. Forts. Calmes. Inflexibles », a réagi la PCA du Redhac sur sa page Facebook.
Il convient de rappeler que le Redhac avait été suspendu par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, début décembre 2024, pour des motifs tels que « financement illicite » et d’autres griefs. Cette suspension avait conduit à la fermeture des locaux de l’association pour une durée de trois mois. En brisant ces scellés, Me Alice Nkom avait dénoncé une mesure jugée « arbitraire », déclenchant ainsi une série de convocations administratives et judiciaires à son encontre.
La prochaine audience, prévue pour juin, déterminera la suite des événements dans ce dossier qui interpelle le monde des droits humains et au-delà.