Le Conseil national de la Communication (CNC) s’attaque aux discours de haine.
Le Conseil national de la Communication (CNC) a décidé de prendre des mesures fermes face à la montée des discours incitant à la haine tribale, particulièrement dans les médias classiques et sur les réseaux sociaux. Dans un communiqué, le CNC exprime sa vive inquiétude face à la prolifération de ces discours, qui représentent une menace grave pour la paix et la stabilité sociale du Cameroun.
Le CNC dit observer avec une profonde préoccupation que les appels à la division et à la haine se sont intensifiés dans le paysage médiatique. Le CNC regrette que situation est d’autant plus préoccupante dans un contexte où le pays est à la croisée des chemins, ce qui demande plus que jamais un engagement à promouvoir la cohésion et l’unité nationale.
Dans son communiqué, le président de l’organe régulateur, Joseph Chebonkeng Kalabubse, rappelle avec fermeté que la liberté de la presse ne doit pas être interprétée comme un permis pour encourager des propos dangereux et irresponsables. Selon lui, il est impératif que les acteurs des médias fassent preuve de rigueur et de professionnalisme, en respectant les lois de la République ainsi que les règles déontologiques de leur métier. « Diffuser des contenus susceptibles de troubler le bon ordre social est inacceptable », a-t-il déclaré.
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), dans un élan de défense de la cohésion nationale, avait déjà réagi en prenant ses « responsabilités républicaines contre les médias incitateurs au génocide ». Dans un communiqué du 11 février 2025, le le parti de Maurice Kamto a dénoncé plusieurs médias, tels que la CRTV, Cameroon Tribune, Vision4 et d’autres, qu’ils qualifient de « médias du génocide programmé ».
Face à cette escalade, le CNC invite tous les médias à faire preuve de responsabilité et à s’engager dans une communication constructive qui renforce les valeurs d’unité et de paix. Les sanctions annoncées devraient dissuader d’éventuelles dérives à l’avenir.