Le Professeur Messanga Nyamding alerte sur la menace du « Groupe de Douala » à l’approche de la présidentielle de 2025.
À l’approche de l’élection présidentielle de 2025, le paysage politique camerounais est en pleine effervescence. La dernière actualité en date reste la création du « Groupe de Douala », une initiative visant à unir l’opposition autour d’une candidature unique pour mettre à mal le régime en place.
Sur le plateau de Club d’Elites ce dimanche, Messanga Nyamding commentant cette actualité, s’est montré clair. Selon l’ancien membre titulaire du comité central du parti présidentiel, ce regroupement en gestation est un danger potentiel pour le régime en place.
Conduit par Cyrille Sam Mbaka et Anicet Ekani, le « Groupe de Douala » s’est donné pour mission de fédérer les forces de l’opposition autour d’un objectif commun : faire chuter le régime du Président Paul Biya. À quelques mois seulement de l’échéance électorale de 2025, cette initiative prend une dimension particulière, d’autant plus que le Président Biya, âgé de 92 ans et fort de 43 années au pouvoir, semble envisager un huitième mandat.
L’ambition affichée du groupe est de trouver un candidat consensuel unique pour l’opposition, une démarche qui, si elle aboutit, pourrait considérablement renforcer les chances d’une alternance. Le « Groupe de Douala » a déjà entamé des consultations, en rencontrant plusieurs figures majeures de l’opposition camerounaise. Parmi les candidats déclarés qui ont partagé leurs points de vue figurent notamment l’ancien bâtonnier Akere Muna, Cabral Libii, Joshua Osih, Patricia Tomaino Ndam Njoya et Maurice Kamto, le leader de l’opposition.
Pour Messanga Nyamding, l’action du « Groupe de Douala » est loin d’être anodine. Le politologue la qualifie de « très très forte et dangereuse pour le régime ».
«C’est un tsunami qui peut faire tomber le régime, si on n’y prête pas attention », a déclaré le Professeur Messanga Nyamding.
Après plus de quatre décennies au pouvoir, le Président Paul Biya fait face à une opposition qui, bien que souvent divisée par le passé, semble aujourd’hui chercher les voies de l’unité.
Si cette initiative venait à porter ses fruits, elle pourrait sérieusement ébranler les fondations du pouvoir en place et rendre la course à la présidence plus incertaine que jamais.