Affaire des Doctorats: La réponse du docteur Laurain Assipolo à Dieudonné Essomba

Dieudonné Essomba de nouveau clashé.

J’ai suivi avec attention les diatribes de l’aimable Dieudonné Essomba au sujet de la nullité de nos « docteurs » et « professeurs », qui « récitent comme des perroquets des théories qu’ils ont mal assimilées » lorsqu’on leur demande ce qu’il faut faire pour résoudre les problèmes de budgets dont dépendent leurs salaires, qui ne savent que réclamer l’argent parce qu’ils sont docteurs, qui ne savent que réclamer des postes parce qu’ils sont docteurs, parce qu’ils font la recherche, etc.

Pour Dieudonné Essomba, qui a suggéré plus tôt l’organisation d’un rite purificatoire pour conjurer le mauvais sort qui pèse sur des hauts commis de l’État bétis, pris dans le triangle infernal des honneurs, de l’avarice et de la déchéance, les « revendications » de nos « docteurs » et « professeurs » ne s’apparentent, ni plus ni moins, qu’à une sinistre comédie.

Les propos de l’économiste rappellent quelques faits d’actualité, notamment les sorties du collectif « Revaloriser l’école par l’emploi de titulaires de Doctorat/Ph.D des universités du Cameroun », et le désarroi des « intellectuels » qui n’hésitent pas à manifester, urbi et orbi, leur frustration quand le roi n’a pas pensé à eux. Ces personnes sont-elles représentatives de nos « docteurs » et « professeurs » ? Tous nos « docteurs » et « professeurs » récitent-ils des théories mal assimilées ? Tous nos « docteurs » et « professeurs » réclament-ils l’argent, les postes ?

En lui accordant des circonstances atténuantes, on peut trouver excessif l’ami Dieudonné Essomba. Ou alors c’est par mauvaise foi, même s’il faut reconnaître que le doctorat ne fait pas de son titulaire un être particulièrement brillant ou intelligent, qui doit prétendre à tous les honneurs et à toutes les attentions, même s’il faut reconnaître qu’il y a des docteurs particulièrement brillants et redoutablement intelligents, honorés et adulés, ou c’est par mauvaise foi, disais-je, que Dieudonné Essomba ne veut pas reconnaître que le Cameroun a produit et continue de produire des docteurs et des professeurs parmi les plus cotés en Afrique et dans le monde, de brillants théoriciens dans leurs spécialités, parfois bannis dans/par leur propre pays, ou que l’on essaie de mettre sous l’éteignoir.

Non, Dieudonné, tous ceux qui parlent à la télé et dans les radios ne sont pas représentatifs de nos docteurs et professeurs, même si c’est leur droit de parler comme toi à la radio et à la télé.

Non, Dieudonné, tous ceux qui réclament l’argent et les postes, même si c’est leur droit, ne sont pas représentatifs de nos docteurs et professeurs.

© Dr. Laurain ASSIPOLO

 

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