Cameroun – Année Scolaire 2020-2021 : Le Covid-19 bouleverse tout

Pauline Nalova Lyonga - Minesec
50 élèves par classes, le système de mi-temps, les cours à distance et bien d’autres mesures spéciales sont annoncées par le Ministre des enseignements secondaires dans certains établissements pour le compte de l’année académique 2020-2021.

Le ministre des Enseignements secondaires a présidé mercredi à Yaoundé, la cérémonie de la rentrée pédagogique solennelle au Lycée Bilingue de Nkolbisson. Au cours de cette cérémonie, le Minesec a fixé le cap de la nouvelle année qui doit commencer le 5 octobre 2020. Au moment où les élèves s’apprêtent à renouer avec les classes, il faut signaler le contexte inédit marqué par le Coronavirus. Toute chose qui impose la prise des mesures visant poser une chape de plomb sur la propagation de la maladie avait déjà imposé une trêve à l’années scolaire qui vient de s’achever entre mars et mai 2020. Ainsi, à partir du 5 octobre 2020, « le public va assister à quelque chose de différent », annonce-t-on au ministère en charge des enseignements secondaires.

Le ministre, dans sa déclaration, a évoqué « les cours dispensés virtuellement, les cours dispensés le matin et le soir, des élèves répartis en groupes ». « Tous nos élèves ne viendront plus au même moment. Je parle également des cours qui seront dispensés à distance », a indiqué Mme Nalova Lyonga. Concernant l’occupation des espaces, seuls 50 élèves par salle sont requis. Ceux des établissements qui n’ont pas suffisamment d’espace pour accueillir ce nombre d’élèves par salle de classe pourront maintenir cette configuration, a indiqué le Minesec avant de souligner qu’au-delà de 50 élèves, il faudra instaurer le système de mi-temps pour gérer les différents groupes formés.

Selon les explications du Minesec, le premier groupe qui termine les cours autour de 12h30 cède la place au second qui va aller jusqu’à 16h45. A côté de ce système de mi-temps pour les cours en présentiel, le patron des enseignements secondaires a évoqué les cours à distance. En effet, c’est le groupe qui reçoit les cours en présentiel dans la matinée qui va continuer à les suivre à distance dans l’après-midi. Et vis-versa.

Des mesures et bien d’autres qui vont mobiliser tous les maillons de la chaine éducative dans ce contexte particulier du Coronavirus. Inspecteurs pédagogiques, enseignants, élèves et parents invités par ailleurs à la maitrise des nouvelles technologies. Toutefois, il faut déjà pouvoir en posséder les outils avant de les maitriser. Et une fois réussi l’exploit de s’acheter un smartphone ou un ordinateur, la nécessité sera celle pour le camerounais moyen de pouvoir se payer l’accès internet, hors mis celle de la fourniture en énergie électrique qui reste un luxe dans les coins reculés du pays, pendant que les certaines villes font face aux coupures intempestives. Comme quoi, le gouvernement et ses partenaires devraient peut-être faire bénéficier aux camerounais majoritairement modestes d’un réel accompagnement. 

Partager l'article:
Étiquettes:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans la même catégorie:

Quatre décès liés à une intoxication alimentaire dans un campement Baka. Ce jeudi 16 janvier 2025, la localité de Baka, village Paki, arrondissement de Doumé,

L’ancien Préfet de la Mifi retrouvé mort dans des circonstances troublantes. David Aman Koulbout, ancien préfet du département de la Mifi, a été retrouvé mort

Le journaliste Bruno Bidjang reste aux côtés d’Amougou Belinga dans la tempête. Bruno Bidjang a affirmé sa loyauté indéfectible envers son patron, Jean Pierre Amougou

Le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, a autorisé le 6 janvier la battue administrative d’un « éléphant solitaire » responsable de graves dégâts dans l’arrondissement

On a assisté à un atterrissage d’urgence d’un avion de Camair-Co à Garoua. Dimanche 5 janvier 2025, un vol de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co),

Cinq soldats camerounais tombés sous les balles d’une milice Fulani. Un drame a frappé le Sud-Ouest du Cameroun le vendredi 3 janvier 2025. Un poste