Les enseignants pensent que le Chef de l’Etat n’est pas suffisamment renseigné sur leur situation.
Après trois semaines de grève intense des enseignants, le Président Paul Biya a instruit la mise en place d’un train de mesures. Entre autres, le paiement des arriérés des salaires, l’élargissement de la prime de non-logement aux anciens qui n’en perçoivent pas, le paiement, échelonné à compter du mois de juin 2022, des rappels relatifs aux avancements et replacements des enseignants.
Sur le plan administratif, le locataire du Palais d’Etoudi a mis en place la systématisation de la constitution des dossiers d’intégration des enseignants avant la fin de la formation,
Malheureusement, ces mesures édictées par le Président Biya, contenues dans une correspondance du secrétaire général de la présidence de la République, adressées au service du Premier ministre, n’ont pas eu l’effet escompté.
Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, les grévistes, logés au sein du mouvement dénommé « On a trop supporté », rejettent le train de mesures présidentielles, et soulèvent un certain nombre de griefs susceptibles d’apaiser les tensions, notamment l’épurement de la dette de l’Etat due aux enseignants qui s’élève à 180 millions de FCFA, et la convocation dans l’urgence des états généraux de l’éducation.