Un poste de commandement de la 312ème Unité légère d’intervention du Bataillon d’intervention rapide (BIR) a été ouvert le 8 mai dans le département du Bui, région du Nord-Ouest. Cette décision vise à renforcer la présence militaire dans une zone considérée comme un bastion des milices séparatistes. Des opérations antérieures de l’armée, notamment les “Opérations Bui Clean”, témoignent de l’importance stratégique de cette région.
En 2021, le haut commandement militaire avait exprimé des inquiétudes face à l’activité croissante des groupes armés séparatistes dans le département du Bui, avec plusieurs attaques enregistrées à Kumbo, sa ville principale. Cette situation avait conduit le chef d’état-major de l’armée, René Claude Meka, à effectuer une visite de contrôle opérationnel et d’évaluation dans le Nord-Ouest, en avril 2021.
L’implantation de cette base du BIR, réputée comme étant l’unité d’élite la plus puissante de l’armée, a pour objectif principal d’assurer la sécurité de la région du Bui. Le colonel François Pelene, coordonnateur général des BIR, a affirmé que le BIR restera désormais dans le Bui pour garantir la protection des habitants. Lors de la cérémonie d’inauguration de la base, le préfet du Bui, Gilbert Sunday Menyong, a souligné l’importance de cette présence militaire face aux exactions commises par les groupes armés.
Bien que les attaques des séparatistes se soient raréfiées depuis plus d’un an, les forces armées demeurent vigilantes dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les opérations militaires ont permis l’élimination de nombreux chefs de milices et la destruction de plusieurs camps de combattants armés. Cependant, le bilan humain de ce conflit, entamé en 2017, est lourd avec plus de 6 000 personnes tuées dans les régions anglophones du Cameroun.