Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République , le Collectif des Docteurs Ph.D Chômeurs et Indignés (CDPCIC) appelle à un recrutement massif et inclusif pour garantir l’avenir des chercheurs et universitaires.
« Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État,
Nous, membres du Collectif des Docteurs Ph.D Chômeurs et Indignés du Cameroun (CDPCIC), d’entrée de jeu, vous remercions profondément, pour votre constante sollicitude à notre endroit. Par ailleurs, nous constatons que les récents appels à candidature répartissant les postes pour la troisième phase du recrutement spécial en cours dans les Universités d’État de Bertoua, Ebolowa et Garoua portent, sans peut-être le vouloir, portent les gènes des frustrations et revendications latentes voire manifestes. En clair, comme lors de la précédente phase dudit recrutement, la définition des postes à pourvoir pose déjà les jalons des futurs cas dysfonctionnels. Manifestement, l’exclusion de nombreuses filières pourtant essentielles au développement global de notre système universitaire et de recherche, en est l’une des illustrations.
Dans la même perspective, certaines filières classiques lésées lors de la deuxième phase du recrutement spécial, le sont encore malheureusement cette fois ci, pourtant socle fondamental du savoir académique. Elles le sont au profit de nouvelles filières qui, à défaut d’exister dans les curricula actuels, n’ont même pas encore de cycle complet dans certaines de nos universités d’État. Cette situation laisse présager de nombreuses frustrations et par ricochet, des révendications au soir de la publication des résultats du recrutement en cours. Aussi souhaiterions-nous vous rappeler que la publication des listes additives en guise de réparation des cas dysfonctionnels dûment constatés lors de la deuxième phase de cette opération vouée à l’employabilité des Docteurs / Ph.D sans emploi dissiperait nos frustrations et colmaterait les brèches ouvertes par les irrégularités sus-mentionnées.
Face aux dysfonctionnements de départ sus-évoqués qui pourraient être improductifs à bien des égards, nous voudrions vous réitérer, tout en vous implorant, l’urgence d’un recrutement massif et inclusif des Docteurs / Ph.D sans emploi. Il en va de la stabilité sociale, du rayonnement académique et du développement durable du Cameroun.
Nous savons compter sur votre haute sollicitude pour une prise de décision dans un délai souhaitable, afin d’apporter une solution favorable à cette situation qui menace l’avenir de toute une génération de chercheurs et universitaires.»