Philippe Simo: « Le fait que footballeurs soient les personnes qu’on adule le plus au Cameroun me gêne beaucoup »

Ce dimanche sur le plateau de l’émission « L’Arène » sur Canal 2 International, le web-entrepreneur et coach en développement personnel, Philippe Simo, a exprimé ses regrets quant au culte de la célébrité qui entoure les footballeurs au Cameroun.

Au Cameroun, les footballeurs sont des petits dieux. Adulés et célébrés comme des modèles par la jeunesse. Une situation qui semble gêner Philippe Simo, le web entrepreneur qui s’est tissé une notoriété grâce au digital, notamment Facebook et Youtube où il cumule des millions d’abonnés.

Selon lui, cette tendance à célébrer les footballeurs plutôt que les entrepreneurs révèle des travers préoccupants dans les valeurs sociétales du pays : « Ça me gêne beaucoup, que quand on regarde un pays comme le Cameroun, les personnes qu’on adule, ce soit des footballeurs. Quand on va aux États-Unis, ceux qu’on admire, ce sont des entrepreneurs comme Elon Musk, Steve Jobs, ou Warren Buffett. Chez nous, je ne citerai pas de noms, mais ce sont des footballeurs. Et cela dit tout du niveau de notre société », a déclaré Philippe Simo en direct sur Canal 2 International.

Pour Philipe Simo, l’adulation excessive pour les sportifs représente un frein au développement économique et social du pays. Il plaide pour un changement de mentalité, et encourage la jeunesse camerounaise à s’inspirer des modèles entrepreneuriaux qui ont fait leurs preuves à l’international. « Nous devons changer notre perception du succès. L’innovation, l’entrepreneuriat et la création de richesses sont des piliers de développement bien plus forts que le sport », soutient-il.

Émigration et valeur des diplômes

Au cours de la même émission, Philippe Simo a également abordé les préoccupations liées à l’émigration des jeunes Camerounais et à la reconnaissance des diplômes camerounais à l’étranger, notamment au Canada. L’entrepreneur web a mis en avant le risque que représente le rêve fugitif d’une vie meilleure à l’étranger et a encouragé les jeunes à envisager des opportunités au sein du pays. « Pourquoi ne pas développer des initiatives ici? Le Cameroun a besoin de jeunes motivés pour bâtir un avenir prometteur », a-t-il conclu.

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