Maître Michelle Ndocki répond aux critiques de Paul Atanga Nji.
Dans une communication publiée le 25 septembre sur son mur Facebook, l’avocate au Barreau du Cameroun Maître Ndocki Michèle a réagi aux critiques formulées par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Elle affirme que son initiative citoyenne n’a pas vocation à se substituer à Elecam ou au Minat, mais vise à « exercer son droit constitutionnel de citoyen en matière d’observation, de documentation et de protection de la vérité issue de l’expression des urnes ».
L’avocate explique que son engagement est motivé par le constat récurrent de fraudes électorales au Cameroun. « Depuis des décennies, les Camerounais disent : *les élections sont toujours truquées. Cette année, nous disons : pas si les citoyens prennent leurs responsabilités », a-t-elle écrit.
À travers le mouvement « Disô », qu’elle a initié, Maître Ndocki Michèle prévoit de former et mobiliser des volontaires aux techniques d’observation et d’enregistrement des résultats électoraux. Ce dispositif reposera également sur l’usage de la technologie pour renforcer la transparence et la crédibilité du scrutin présidentiel prévu le 12 octobre.
Le 24 septembre à Douala, lors d’une réunion avec les personnels de l’administration et les forces de sécurité, Paul Atanga Nji avait mis en garde contre l’initiative de l’avocate, rappelant qu’elle n’a pas le droit d’accréditer des observateurs.
À cela, Maître Ndocki a répondu sans détour : « Si protéger la vérité du vote fait peur à ceux qui détiennent le pouvoir, cela prouve seulement à quel point notre action est nécessaire. »
À moins de trois semaines du scrutin, cette controverse illustre les tensions autour de la crédibilité du processus électoral. Tandis que le Minat insiste sur le respect strict des institutions, le mouvement citoyen « Disô » entend impliquer davantage la société civile dans la défense du vote populaire.





