Dans un communiqué daté du 14 mars, Malachie Manaouda, le ministre de la Santé publique dissipe les inquiétudes des patients atteints de VIH, de tuberculose et de paludisme face aux récentes « fausses informations » relatives à la prise en charge de leur traitement.
Ces rumeurs sont font suite à la suspension temporaire des financements internationaux américains, une décision annoncée par la nouvelle administration américaine qui a mis en pause son aide pour une durée de 90 jours.
Cette interruption a suscité des préoccupations, notamment parmi les bénéficiaires qui dépendent largement des subventions américaines pour l’accès aux médicaments et aux soins. Cependant, Malachie Manaouda a tenu à assurer que le gouvernement camerounais prend des mesures pour garantir la continuité des services essentiels durant cette période difficile. Le patron de la santé précise que me gouvernement a mis en place des actions immédiates et à moyen terme pour assurer que les soins liés au VIH/Sida, à la tuberculose et au paludisme demeurent disponibles sans interruption.
« Malgré la suspension temporaire du financement américain, le gouvernement du Cameroun, à travers le ministère de la Santé publique, a entrepris des mesures de mitigation », a déclaré le ministre. Il a également précisé que des exemptions spéciales accordées récemment par le gouvernement américain viennent compléter les efforts de l’État camerounais afin de maintenir l’accès aux services de santé durant cette phase d’évaluation stratégique.
En outre, Malachie Manaouda a lancé un appel à tous les membres du personnel des formations sanitaires ainsi qu’aux organisations communautaires. Il les a invités à continuer d’exécuter leurs missions conformément aux directives nationales, afin d’assurer que tous les bénéficiaires reçoivent les soins nécessaires, sans aucune interruption.
Pour rappel, les États-Unis avaient avant cette suspension établi un accord de financement s’élevant à 21 milliards de FCFA pour lutter contre le paludisme sur une période de cinq ans. Depuis 2013, le pays a investi environ 301 milliards de FCFA dans la lutte contre le VIH/Sida. De plus, dans le cadre de la lutte contre la tuberculose, les États-Unis apportent une aide de 8 milliards de FCFA pour fournir un traitement préventif indispensable aux personnes porteuses du VIH.