Le Ministre Jacques Fame Ndongo, responsable de la communication du RDPC, répond à une caricature satirique qui remet en question son soutien à Paul Biya en tant que chef traditionnel. Le membre du gouvernement déclare qu’il assume son soutien au Président Paul Biya dans l’élection présidentielle de 2025, en tant que chef traditionnel de la chefferie de Nkolandom. Il précise que son arrière-grand-père fut chef sous le protectorat allemand et le mandat français, et qu’il a hérité du titre de chef de 3e degré de Nkolandom. Il qualifie son soutien au Président Biya comme légitime, non illégal, incongru ou superfétatoire.
Lire la réponse du Pr Jacques Fame Ndongo au journal satirique Popoli :
« « Popoli » n° 201675 du 29 janvier 2025 a publié une caricature intitulée « Etoudi 2025: que vaut le soutien des chefs traditionnels ? Dites-moi, la chefferie traditionnelle de Fame Ndongo là, c’est vrai ou du bricole? Parce que je cherche son arrière-grand-père qui fut chef ! »
Voici les réponses aux questions du caricaturiste dont j’apprécie le talent voire la perspicacité et qui a procédé, de manière originale, à la critique des sources (opération journalistique incontournable), en professionnel de l’information averti, car la caricature est une forme de communication iconique.
1- Mon arrière grand-père fut chef (sous le protectorat allemand et le mandat de la France)
1-1- Je suis chef de 3è degré de Nkolandom depuis le 15 mai 1999 (arrêté préfectoral signé du
préfet de la Mvila).
1-2- Mon grand-père paternel (Jacques Fame Ndongo, né en 1893 et décédé le 9 septembre 1949), certifié allemand puis français, Directeur d’école à Yamben (Bokito, de 1920 a 1926) et neveu utérin du « nôm ngi » Bika bi Mfulu de Zingi Yemong, dans l’Océan, arrondissement de Niete / Ajap) fut chef de 3è degré de Nkolandom (1927 – 1949). Son frère cadet, Pierre Ela Ndongo, lui succéda (1949 – 1965), mon père (Alexis Ndongo Fame, fonctionnaire, étant affecté par l’administration, très loin de son village natal). Succédèrent à Pierre Ela Ndongo: MM. Clément Azombo Ntyam, son cousin (1965 – 1985), puis son petit neveu, Denis Zoo Azombo (1985 – 1999).
1-3- Mon grand-oncle paternel Akuteyo’o Sa’ase Ossoubita, fut chef traditionnel de Nkolandom
(1920 – 1927).
1-4- Mon arrière grand-père paternel, Eugen Ndongo Ossoubita fut chef de 3è degré de Nkolandom (1902 – 1920). Sa statue a été érigée à l’entrée du village Nkolandom, au bord de la rivière Mezondo. Chacun a le loisir de le constater, en se rendant à
Nkolandom.
1-5- Son père, Ossoubita (Obam) Ndongo fut chef de Nkolandom, de 1870 à 1902 (le village s’appelait alors Asso’otol, à côté de la rivière Didim, près de Mekomo et Nkpwaébaé, dans l’actuel arrondissement d’Ebolowa 2è, avant la migration qui amena les habitants d’Asso’otol à
Nkolandom).
1-6- Le père de ce dernier (Ndongo Obam), fut chef de Nkolandom (Asso’otol), de 1865 à 1870.
1-7- Mes autres aïeux paternels (Obam Ndongo, Ndongo Nyate, Nyate Ngo’o, Ngo’o Mbôô, etc.) furent, l’un après l’autre, les chefs de leurs communautés villageoises, avant le protectorat allemand.
1-8- Je rappelle que le sobriquet « Ossoubita» donné à mon arrière-arrière grand-père qui s’appelait en réalité Obam Ndongo signifie « capitaine» (Osu = devant; bita = guerre). Pendant les guerres inter-claniques, il était toujours au front, à la tête (« caput ») de ses troupes.
2-J’assume
En ma qualité de chef traditionnel, j’assume mon soutien à la candidature du Président Paul BIYA (Fon des Fon) à l’élection présidentielle de 2025.
3-Que vaut le soutien des chefs traditionnels ?
C’est un soutien légitime. Il n’est ni illégal, ni incongru, ni superfétatoire. Ce soutien n’est pas inédit dans l’Histoire du Cameroun. Il vaut son pesant d’or.»