Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) appelle à une action directe contre Orange Cameroun.
Mamadou Mota vient de lancer un appel au boycott de la société de télécommunications, donnant à Orange un délai de 48 heures pour ouvrir un compte mobile au MRC, afin de faciliter la collecte de fonds pour la campagne électorale de 2025.
Dans un message publié sur sa page Facebook, le premier vice-président du MRC, a clairement exprimé son mécontentement : « Appel au boycott Orange cam officiel. Orange a 48h pour remédier à cette situation. Première mesure des 11h, on boycotte Orange. Retournez la puce Orange pendant 2h et ne vous connectez pas pendant deux heures, 0 OM pendant deux heures. Demain, on élargit le boycott ; après 8 jours, on passe à Canal+. À la une, on doit rétablir l’équilibre. »
Cette initiative fait suite à la déclaration de Maurice Kamto. Selon le leader du MRC, ses demandes pour ouvrir un compte dédié à la collecte de fonds, lancées en janvier 2025, ont été systématiquement rejetées depuis décembre 2024, et ce, sans explication. « Depuis le lancement de la collecte des fonds pour ma campagne électorale le 30 janvier 2025, de nombreux militants et sympathisants demandent que le MRC leur communique les coordonnées d’un compte mobile Orange Money pour qu’ils puissent contribuer. Face à la persistance quasi-quotidienne de cette demande et devant l’impossibilité pour le MRC de leur communiquer un compte Orange Money, nous portons à la connaissance du public les raisons pour lesquelles nous ne disposons pas de compte Orange Money jusqu’à ce jour », lit-on dans le communiqué de Maurice Kamto.
L’opposant va plus loin en affirmant que cette situation est la preuve que régime en place au Cameroun voue une haine contre le MRC. « Dans la violente adversité ainsi que la haine que le régime en place au Cameroun voue au MRC, nous devons désormais admettre que certaines entreprises multinationales, comme Orange/Orange Money, se comportent comme des suppôts de la dictature camerounaise en refusant aux Camerounais, dans leur propre pays, des services auxquels ils ont droit» , écrit Maurice Kamto.