Dans une diatribe publiée sur sa page facebook ce jour, Calixthe Beyala tire à boulets rouges sur les ministres camerounais, les accusant de piller l’État et de vivre comme des parasites sans réelle réussite ni reconnaissance internationale. La célèbre romancière dont la langue est devenue très dure contre le régime de Paul Biya, justifie ses critiques par l’abandon du peuple par ces ministres et refuse toute compromission avec eux.
Lire le pamphlet de Calxtihe Beyala :
Maintenant, je ne vivrai plus en Europe selon les pilleurs des caisses de nos états, mais au Cameroun. Ils pensent ces affamés que le seul endroit d’où l’on puisse réussir c’est être ministre ! C’est le seul lieu, c’est vrai ans leur cas d’espèce, où ils peuvent piller les caisses de l’état.
Ils pensent que leur pauvre rêve est le mien, c’est le propre des médiocres.
Que pourrais-je donc envier à leurs vies de parasites et de pilleurs? ils ne sont pas de célèbres hommes d’affaires, de célèbres industriels : l’argent qu’ils pillent, ils l’enterrent dans des chambres fortes dans leurs villages ou à Yaoundé, en Suisse ou à Paris. Ils arrachent des terres de leurs concitoyens pour Y construire des maisons et des immeubles de très mauvais goût/
Il ne peuvent pas être de célèbres chanteurs ou tout simplement des super professeurs comme Messanga Nyamding. L’école leur a refusé son accès en profondeur pour appréhender la véritable connaissance.
Ils ne peuvent être que cela : des ministres qui jouent avec la vie de leur concitoyen en pillant les caisses de l’état.
Désolée Messieurs, vos mensonges ont la jambe courte ! Je vis au Cameroun à mi-temps depuis cinq ans.
Ce qui explique cela que je fais quelquefois un an en France avant de refaire six mois au Cameroun !
Pour le reste, je suis plus célèbre que vous tous ! Qui vous connait dans le monde ? Personne ! Je suis aussi plus riche que vous dans l’absolu. S’il s’avérait qu’un vous, pauvres hères ne ruinait pas l’état du Cameroun, affamant les peuples, les tuant sans état d’âme, ils aurait le même niveau que la petite bourgeoisie camerounaise. Il n’aurait pas des dizaines de maisons en Occident et ses enfants ne rouleraient pas dans des bolides.
Non, il y a des véritables justicatifs à mes prises de position qui vous déplaisent : durant mes séjours, vous avez posé des actes qui m’ont choqués. Vous laissez le peuple crever sans leur apporter le moindre soutien. Ils n’ont pas d’eau ! Ils n’ont pas d’électricité. Ils meurent devant nos hôpitaux quand ils ne sont pas assassiné avec votre très haute complicité.
Je n’ai aucune admiration pour vous, donc je ne souhaite pas m’acoquiner avec vous, pauvres diables ! Ce qui ne signifie pas que je collaborerai pas avec des camerounais intègres et aimant le Cameroun