Célestin Djamen rame à contre courant de l’appel à l’insurrection lancé par Maurice Kamto pour chasser Paul Biya de son palais à Etoudi.
«Si l´heure est arrivée, alors elle est arrivée […] Notre combat s´achemine vers sa phase finale », telle est l’une des déclarations fortes tenues par le président Maurice Kamto, lors d’une importante conférence de presse.
En effet, le leader du MRC était face à la presse lundi passé au siège du MRC à Odza, Yaoundé. D’un ton ferme, Maurice Kamto va mettre en garde le « régime illégitime» de Yaoundé, contre « toutes tentatives d’organisation des nouvelles élections au Cameroun dans les conditions actuelle». Cela conduira, a-t-il averti « au lancement d’une campagne pour les manifestations massives en vue d’exiger le départ du Paul Biya».
Par ailleurs, l’avocat-politicien, va inviter le peuple Cameroun de l’intérieur comme de l’extérieur, à se tenir prêt pour l’assaut final.
Célestin Djamen
Maurice Kamto peut compte sur le soutien de tous ses partisans en interne, mais certainement pas sur Célestin Djamen, lui qui est desormais présenté comme le frondeur au sein du MRC.
Comme il fallait s’y attendre, Célestin Djamen ne partage pas l’avis de Maurice Kamto, celui d’envoyer les camerounais dans la rue pour bouleverser l’ordre gouvernant. « La voie des urnes est la seule voie en république. Il faut que les gens le comprennent définitivement », a déclare Djamen ce matin sur Dynamo FM.
Il n’a toujours pas digéré la décision du boycott des dernières élections locales par son parti, alors qu’il était pressenti pour être maire à la commune de Douala 5e. Depuis lors, il rame à contre courant et multiplie des sorties à charges contre le parti dans lequel il estle secrétaire national en charge des Droits de l’Homme et de la gouvernance. « Je répète que le boycott est une véritable stupidité. Aujourd’hui on est au quartier et la suite c’est quoi ? On a permis au RDPC d’avoir plus de 150 sièges », a regretté sur les ondes de la radio privée le transfuge du SDF.