Abdel Elimbi Lobe réfute les propos de Valère Bessala selon lesquels le laissez-passer colonial aurait été conçu contre les Bamiléké. Le promoteur de la plateforme Kawtal s’exprime en faux et soutient que cela peut alimenter des discours de victimation. Elimi Lobe dénonce aussi la stratégie d’expansionnisme et de communautarisme des Bamiléké, qui menace selon lui l’équilibre national camerounais.
Lire le message de Elimbi Lobe :
MON MESSAGE À VALÈRE BESSALA
Cher camarade de lutte contre le régime de Paul Biya,
J’ai suivi ton intervention sur Libre Expression et tiens à rétablir certains faits historiques. L’idée selon laquelle le laissez-passer colonial aurait été conçu contre les Bamiléké est fausse. Il s’agissait d’une mesure de contrôle appliquée à tous les Camerounais sans distinction ethnique. Entretenir ce type de discours alimente un faux sentiment de victimisation et nuit à la cohésion nationale.
De plus, certains idéologues Bamiléké promeuvent des comportements expansionnistes et communautaristes qui menacent l’équilibre national :
Occupation territoriale : la migration massive hors de l’Ouest s’accompagne d’une emprise économique et foncière qui marginalise les autres communautés.
Hégémonie politique : l’organisation communautaire permet d’accaparer les postes électifs dans d’autres régions, faussant la représentativité locale.
Stratégie du vote tribal : viser les mairies et le contrôle des finances publiques d’autres terroirs favorise des intérêts communautaires au détriment du vivre-ensemble.
Cette dynamique est renforcée par une victimisation qui cherche à légitimer un faux génocide Bamiléké, au lieu d’encourager une intégration harmonieuse. La cohésion nationale exige que chacun respecte les équilibres communautaires et contribue au développement de sa propre région.
Cher Valère, flirter avec le populisme et les discours arrangeants n’aide en rien la lutte contre le régime en place. Il faut combattre l’injustice avec vérité et responsabilité, et ne pas encourager des divisions nuisibles à l’opposition camerounaise