Ses propos ont été recueillis par nos confrères d’Equinoxe.
Axel Loïc Kamegni Tchayou a perdu la vie le 14 Août 2021 au quartier Tchoumekeu, à Bana. S’il est établi que le jeune de 25 ans a reçu une balle au niveau de son épaule gauche, il reste jusqu’ici difficile de connaitre exactement ce qui a envenimé les tensions ce fameux jouir.
A en croire la première version des faits abondamment relayée. « Le commandant de brigade est arrivé sur la parcelle de terrain querellée avec son élément et un autre homme. IL s’est préalablement présenté. Sans lui laisser le temps de s’expliquer, le jeune Loïc a commencé à lui asséner des coups de machette. Au total, le commandant a reçu trois coups au niveau de son bras qu’il avait présenté pour éviter d’être atteint sur la tête ».
Rahns Djomo, le frère de la victime, est venu battre en brèche cette première version, expliquant notamment que son frère n’a jamais sorti la machette contre le commandant comme allégué.« On était à Bana d’abord pour la réunion familiale. Je faisais de l’investissement humain avec l’engin qui déterrait. On avait déjà presque fini. On s’apprêtait à faire du reboisement. Subitement, un monsieur avec qui nous avons un litige, on ne peut même pas appeler ça litige, est venu avec une voiture bleue, l’a garée à l’endroit que le Caterpillar a terrassé. Chaque fois qu’on travaillait il venait ensuite saboter notre travail. Nous en avons eu ras-le-bol. Mon petit frère qui est couché là a couru vers le commandant. Les deux ont échangé des coups de poings. Le collaborateur du commandant a décalé de trois pas en arrière, a armé sa kalachnikov alors que la bagarre se poursuivait. Nous ne savions pas que c’est le commandant que mon frère affrontait parce qu’il portait un T shirt blanc. Celui-ci a retiré son arme. Il aurait pu tirer mais ne l’a pas fait. Son collaborateur pouvait tirer sur le pied de mon frère ou tirer sur en l’air. Mais il a bien ciblé son dos. C’est là où il est tombé », raconte-t-il au micro d’Equinoxe.