Manifestations du 26 janvier 2019 : Calixte Beyala revient à la charge et dit « Non ! » à Maurice Kamto

Calixte BEYALA

Panéliste de l’émission Club d’Elites diffusée ce dimanche 3 février 2019 sur Vision4, Calixte Beyala s’est exprimée sur les sujets qui font l’actualité au Cameroun en ce moment. Dans son monologue, l’écrivaine franco-camerounaise accuse l’opposant Maurice Kamto d’opportunisme et affirme qu’il surfe sur le mécontentement des camerounais pour atteindre le pouvoir. En outre, elle attribue au MRC la responsabilité des actes de vandalisme perpétrés dans les ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin.

Ci-dessous l’intégralité de la réaction de Calixte Beyala

Je suis très mécontente par rapport à la gestion de la CAN; je suis très mécontente par rapport aux déséquilibres, aux injustices et à un certain nombre de choses qui me heurte; j’aimerais beaucoup que la situation au Cameroun s’améliore, que les choses changent, que les classes politiques évoluent, que les mentalités évoluent également.

Mais chers amis, je n’accepte pas qu’on puisse utiliser mon mécontentement pour faire un hold-up électoral; je n’accepte pas qu’on use de mon mécontentement pour faire de l’insurrection. Je pense qu’effectivement, nous étions tous très mécontents et que peut-être, nous avions tous eu tort de n’avoir pas voté pour d’autres candidats, notamment Cabral Libii, Maurice Kamto et bien d’autres.

Or, les Camerounais ont choisi une fois de plus, d’accorder leur confiance au Président Paul Biya. J’ai beau tourné cette histoire de fraude dans ma tête, je n’ai pas vu qu’il y avait eu fraudes. Il y a 50 points qui séparent le candidat Kamto du candidat Paul Biya. Je ne vois pas comment on aurait fait pour frauder sur 50 points. Cet homme nous prend en otage depuis le mois d’octobre en disant qu’il a gagné des élections qu’il n’a pas gagnées, et en bouleversant l’ordre des choses.

Peut-être qu’on se serait tous alignés derrière un homme qui nous aurait dit ‘‘non à l’injustice’’, ‘‘non aux prédateurs’’, mais le hold-up électoral, m’interroge. Il veut profiter du fait que je suis mécontente pour prendre le pouvoir; je lui dis non.

Moi j’ai grandi à l’ambassade du Cameroun à Paris, j’en suis un pur produit. Je suis très en colère… l’ambassade du Cameroun, c’est notre maison, on a profané l’ambassade, on nous a salis. J’ai pleuré en voyant ce qui s’est passé à l’ambassade, parce qu’il n’y a pas d’enfants de Paul Biya qui vont à l’ambassade, ce sont des petits camerounais qui habitent là-bas, on y a nos papiers. Combien de camerounais ont été mis en difficulté par rapport à ce qui s’est passé ? Ça fait rire qui ? En tout cas, pas moi. Je pense que si cet acte n’est pas puni, je serai très en colère.

Avec Camerounweb

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