Presidentielle 2018: « Mon message post-électoral » Henri FOTSO

Les Camerounais ont vu la partition territoriale et la guerre en côte d’Ivoire. Au Mali, ils ont vu le terrorisme et la guerre. En Centrafrique, les Camerounais ont vu les ravages de la guerre civile, les Seleka contre les anti-balaka. Ils voient en Rdc la catastrophe de la balkanisation de l’ex-Zaïre.

Les Camerounais se souviennent du conflit armé à Brazzaville, avec Sassou Nguesso qui voulait reprendre sa chose à Pascal Lissouba. Ils n’oublient la longue guerre meurtrière et infructueuse du Cabinda. Ils se souviennent des batailles meurtrières de Faya- Largeau, de Goukouni Weddeye contre Hissein Habré. Ils savent ce que c’est que la guerre du Biafra, et même Boko Haram, sans oublier les sombres années des conflits fratricides pré et post-indépendance ainsi quei les morts des villes mortes et des emeutes de la faim au Cameroun. En plus de tout cela, les Camerounais, dirigeants et dirigés, ne semblent pas rassasiés de la crise par trop meurtrière du nord-Ouest et du Sud- Ouest.

Alors, pour une affaire électorale cafouilleuse, les Camerounais, dirigeants et dirigés, veulent-ils montrer aux yeux de l’Afrique et du monde qu’ils sont les plus sanguinaires d’Afrique? Veulent-ils montrer une fois de plus, ayant déjà tout prouvé au football, qu’ils sont des lions féroces, cest-à-dire indomptables? Autrement dit, les Camerounais, dirigeants et dirigés, veulent-ils montrer aux yeux du monde insatiable du sang, hypocrite et moqueur, qu’ils sont les plus sauvages, les plus bêtes du monde?

En cette fin du mois d’octobre, je m’incline devant la mémoire des patriotes qui se sont sacrifiés pour le Cameroun. Je salue le dévouement des militants de la paix au Cameroun. J’exhorte surtout mes compatriotes à intégrer que 2018 ans après Jésus-Christ, aucune race humaine au monde, fut-elle une ethnie camerounaise n’a le droit de combattre une autre pour quelque motif et par quelque moyen que ce soit. Seuls le travail bien fait, la persévérance et le respect des droits d’autrui peuvent faire de notre communauté nationale un groupe sociologique dynamique et prospère. Tout le reste, et même les nuits de prière, ne sont que machinations et incantations improductives. Sachons donner de la mesure et de la valeur à ce que nous sommes, et à ce que nous avons.

Vive le Cameroun et vivement l’année 2019.

Par: Henri FOTSO LESENTIMENTAL, le journaliste qui chante et enchante.

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