Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC) exprime sa tristesse après l’assassinat sauvage et barbare de Frédéric MOUNSI, journaliste et chercheur, à Soulede Roua dans la région de l’Extrême-Nord. Victime d’une méprise, il a été brûlé vif par des villageois alors qu’il effectuait des travaux de prospection géologique pour sa thèse de doctorat.
COMMUNIQUÉ À PROPOS DE LA MORT DU JOURNALISTE FRÉDÉRIC MOUNSI
Le Syndicat National des Journalistes du Cameroun SNJC a appris avec effroi la mort tragique de Frédéric MOUNSI, journaliste et chargé de recherche, assassiné sur le terrain à Soulede Roua, département du Mayo Tsanaga, Région de l’Extrême-Nord. Alors qu’il effectuait des travaux de prospection géologique dans le cadre de sa thèse de doctorat, il a été pris à partie et brûlé vif par les populations du village. Le Dr Bello qui l’accompagnait ainsi que leur chauffeur ont également perdu la vie. Les premiers témoignages disent qu’ils auraient été confondus à des membres de Boko Haram.
En cette douloureuse circonstance, les pensées du SNJC vont tout d’abord à l’endroit de sa famille nucléaire, ensuite à ses collègues ainsi qu’à tous ceux qui l’ont fréquenté et connu.
Le SNJC souligne une fois de plus l’urgence et la nécessité de protéger les professionnels des médias sur le terrain, car ceux-ci travaillent souvent dans des conditions dangereuses et interpelle donc le gouvernement à cet effet.
Le SNJC constate pour le regretter, que depuis que les journalistes sont assassinés dans l’exercice de leur profession au Cameroun, le Gouvernement ne prenne pas la pleine mesure de la situation en reglant ce problème par une loi et son décret d’application.
Le SNJC appelle les responsables des rédactions à établir des protocoles de sécurité et à former leurs personnels à la sécurité.
Le SNJC appelle les professionnels des médias à faire preuve de prudence, à établir des clés de survie chaque fois qu’ils se retrouvent sur le terrain et à respecter scrupuleusement les protocoles de sécurité établis au préalable, parce qu’un bon journaliste est d’abord un journaliste vivant.
Pour le BEN
Marion Obam
Présidente Nationale du SNJC