Cameroun-Sud :Ce qu’on ne vous a pas dit sur le RDPC

 L’auteur revient sur quelques faits politiques anecdotiques de ce parti dans le chef-lieu du département de la Mvila, cité capitale de la région du Sud et par ailleurs siège de la délégation régionale permanente du comité central du Rdpc.

Refus de la pluralité politique

Le multipartisme étant autorisé au Cameroun pourtant une chasse aux sorcières des opposants politiques est bien visible ici. L’illustration nous est donnée lors de ce discours prononcé le samedi, 19 octobre 2019 face à la communauté Bamoun en évocation des émeutes dites de Sangmélima. Morceau choisi : «  Vous êtes venus du Noun, un beau départemental que j’aime. Vous avez trouvez qu’ici c’est le Rdpc. Alors ayez la couleur Rdpc. Parce que c’est la couleur local. La couleur locale ici à Ebolowa, la couleur locale dans le sud, c’est le Rdpc et non pas un autre parti (…) ».

Confiscation des postes de responsabilité politique au profit des mêmes personnes lesquels sont là depuis des lustres : Des anciens maires, des anciens députés, des anciens délégués et anciens directeurs soit disantes « force de l’expérience » maintenus aux affaires par un habile stratagème visant à écarter et mettre de côté la jeunesse dynamique qui a fait ses preuves ici ou la gente féminine souvent reléguée à l’animation lors des meetings, animations par des groupes de danse et autre transport des chaises.

Menaces et intimidations comme arme politique

L’exemple le plus parlant est celui de ce fils du département candidat pour le compte d’un parti politique concurrent au poste de député pris à partie pour des brigands et des repris de justice monté de toute pièce. En effet il n’oubliera pas de si tôt le seau d’eau reçu en pleine figure par un activiste du Rdpc à l’entrée de la ville d’Ebolowa alors qu’il allait battre campagne pour le compte de son parti lors de la dernière élection couplée municipale et législative.

L’arrogance et le mépris

Une attitude manifeste de certains porteurs de colis et autres chargés de mission vis à vis des militants et des sympathisants lors de la distribution des pagnes du parti, des t-shirts et autres gadgets pendant la dernière élection présidentielle. Gadgets souvent emportés et revendus au marché noir ou distribué à des membres de famille.

 La culture pas démocratique du 100%

Une fausse exigence de fidélité qui contraste avec la réalité de la forte abstention lors des dernières consultations présidentielles, municipales et législatives. Parmi eux les jeunes surtout considérés à tort ou à raison comme du bétail électoral. La majorité ne possédant même pas de CNI faute d’acte de naissance et en proie à des problèmes de chômage.

 L’absence de vie au sein du parti

Il est curieux dans la Mvila, d’observer qu’en dehors des opérations politiques, il n’existe pas une véritable animation au sein du parti. Ceci se caractérise par une absence d’une académie du parti pour la formation et l’accompagnement des militants et des sympathisants.

 La majorité des cadres de ce parti ne connaissant même pas les textes de base du parti contenu dans le petit livre qui organise son fonctionnement.

La cerise sur le gâteau

La manipulation de l’information au travers du perdîmes versé régulièrement aux médias d’état (Crtv et Cameroon Tribune en l’occurrence) à chaque interview où activité politique sans toutefois oublier la culture du pain et de la sardine qui les colle à la peau et donc certains semblent se prévaloir mais n’aident en rien le Chef de l’État.

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