L’incivisme et le désordre urbain qui ont fait leur lit dans la Mvila préoccupent au plus haut point Marcel Richard Tam Likeng. Moins d’un an après sa prise de fonction, le jeune Administrateur Civil Principal et double Chevalier des Ordres de la Valeur et du Mérite Camerounais veut en venir avec les accidents de la route et le banditisme dans le secteur des moto-taxis dans la ville d’Ebolowa.
Entretien à bâton rompu ce lundi 04 novembre 2024 dans le bureau feutré du Préfet de la Mvila qui accueille une équipe de journalistes sans protocole. Il est presque 9 h et Marcel Richard Tam Likeng de retour d’un congé est assis devant une pile de dossiers, épluchant page après page le contenu en y opposant de tant en tant des observations à l’aide des stickeurs ou alors sa signature.
Courtois et très poli, il va s’excuser après nous avoir fait attendre une quinzaine de minutes car tout à l’heure au téléphone il a omis de nous préciser qu’il sortait d’un congé.
Journaliste : Bonjour M le Préfet et merci de l’occasion que vous nous offrez ce jour afin d’aborder la série de mesures que vous avez édictées après plusieurs concertations avec les acteurs des engins à deux deux roues pour lutter contre le désordre urbain et l’incivisme dans la vile d’Ebolawa. De quoi s’agit-il exactement ?
Préfet : Déjà, nous vous remercions d’être venu et de vous intéresser aux actes que nous prenons. Alors il a été constaté une recrudescence de mauvaises pratiques dans la circulation routière dans la ville d’Ebolowa notamment dans le sous secteur des moto-taxis. Ces jeunes, il faut l’avouer mènent une action publique, une action sociale à tel point qu’on ne peut plus se passer d’eux. Ils sont concentrés dans nos cités aujourd’hui et nous reconnaissons leur existence. Mais voyez vous au-delà de l’aspect purement économique et social qu’ils mènent, ceux-là enfreignent également beaucoup de lois et règlements, c’est dans ce sens que nous avons constaté la montée du phénomène de surcharge comme on appelle trivialement dans notre ville ou ” bâchement ” faisant du ” benskin “ une activité dangereuse. À cela s’ajoute l’excès de vitesse, ce qui produit des accidents comme on a connu tout récemment au Lycée Technique ou encore au carrefour Élat ou nous avons enregistré des pertes en vies humaines. C’est inadmissible et à la limite choquant aussi nous avons pris des mesures qui visent à réprimer les infractions sur la voie publique et le Code de la route. C’est dans ce sens que nous avons recommandé après avoir tenu avec l’Association Départementale des moto-taxis qui se comporte comme un syndicat des réunions de sensibilisation pour pourvoir mettre de l’ordre dans ce secteur. La phase de sensibilisation ayant assez duré nous pensons donc qu’il serait de bon ton qu’on envisage une action répressive quant au code de la route, à la limitation des vitesses et à la présentation des pièces administratives qui doivent être fournies en cas d’interpellation et de réquisition par les forces de maintien de l’ordre et de sécurité. C’est dans ce sens que nous réfléchissons également avec beaucoup d’autres acteurs notamment les sectoriels en charge du Ministère des Transports (Délégation départementale), les FMO pour pourvoir amenuiser et réduire tout ce qu’il ya d’infractions routières et naturellement les accidents. Nous avons pu constater ici dans la ville d’Ebolowa qu’il y’a des zones accidentogènes pour les moto-taxis, elles se situent au niveau du carrefour Élat juste avant de monter vers Mekalat. Ce rond-point qui a un sens giratoire n’est pas très bien perçu par les conducteurs d’engins à deux roues qui ne savent pas qui a la priorité. C’est aussi le cas au carrefour Samba à Ebolowa-Si. Pour tout ce que je viens de citer, nous avons saisi l’Association des moto-taxis de la ville d’Ebolowa ainsi que leurs adhérents en leurs demandant de réduire la charge, c’est-à-dire éviter la surcharge mais d’avantage de limiter la vitesse en prélude à la vaste opération d’identification des propriétaires et des conducteurs de moto-taxis pour l’attribution des matricules. Ceci avec le concours des municipalités qui met à leurs disposition des chasubles, des casques ainsi que d’autres commodités. Donc voilà globalement les actions de la campagne en cours dans la ville d’Ebolowa et nous souhaitons le concours de toute les forces vives car il ne s’agit pas seulement des moto-taxis mais les usagers doivent se prémunir et préserver leurs vies pour éviter que nous soyons toujours dans les pleurs.
