«Que les 3 catégories d’acteurs qui donnent vie à notre université pratiquent des dynamiques de groupes collectifs et d’inter-groupes, dans une interdépendance positive…» Pr Roger Tsafack, recteur.
C’est autour de 11 heures 30 au campus “A”, dans l’amphithéâtre 1 000 du centre des conférences, que le train chargé de porter l’an IV de la “Dynamique collective”, a officiellement été lancé le vendredi 9 novembre 2018. Présidée par le Pr Roger Tsafack, recteur, représentant le ministre de l’enseignement supérieur empêché, la cérémonie s’est déroulée en présence des autorités locales et de la communauté universitaire, au grand complet.
Pour marquer la solennité du moment, de nouveaux étudiants des cycles licence, master et doctorat se sont engagés par serment, au nom de l’ensemble de leurs camarades, à faire honneur à l’institution en tout temps et en tout lieu. De leur côté, les membres du conseil rectoral, ainsi que les nouveaux docteurs, ont été présentés à l’assistance.
Dans son mot à cet aréopage de personnalités, Pr Emile Temgoua, premier adjoint, représentant le maire de Dschang, empêché, a remercié le recteur pour avoir toujours, dès sa nomination en 2015, « permis au magistrat municipal de souhaiter la bienvenue aux nouveaux étudiants… », à l’occasion de cette cérémonie.
Après avoir expliqué les causes des difficultés que Dschang a traversées, il a émis une note finale d’espoir pour sa ville, à la suite de la création de l’université locale. Grâce à ce souffle nouveau, la ville a pu dès lors « reconquérir son honneur et se refaire une nouvelle vie… », en vue de confirmer son statut de pôle central de rayonnement culturel, universitaire et touristique.
Le discours de lancement de l’année académique 2018/2019 a été prononcé par le recteur. Dans cette intervention, le Pr Roger Tsafack a présenté cette journée tel « un curseur important dans la vie de l’institution qu’est la communauté universitaire de Dschang… »
En d’autres mots, il a s’agi de l’avis du recteur, de s’arrêter un moment pour faire le point sur l’année écoulée, en questionnant les performances de tous et de chacun, afin de prendre des résolutions idoines pour un bon déroulement de l’année qui commence. A l’issue de cet exercice d’auto-critique, le public présent a retenu quelques chiffres et faits marquants.
Par rapport à l’année académique antérieure, l’année 2017/2018 a connu une baisse globale de la promotion de ses enseignants. Sur la même période, le nombre d’étudiants a connu une baisse de 5%, pour se situer à 28 879. La capacité d’encadrement, qui reste en deçà des normes de l’UNESCO, est de 01 enseignant pour 58 étudiants.
L’université de Dschang s’est 636 personnels non-enseignants, 537 enseignants-chercheurs et 28 879 étudiants.
Parmi les notes positives, soulignons que la proportion d’étudiants de sexe féminin, ainsi que le nombre de non-nationaux inscrits, sont respectivement passés de 41% à 43%, et de 666 à 809, toujours sur la même période. Un autre indice de bonne santé est la présence de l’université de Dschang (UDs) dans 8 régions sur les 10 que compte le pays, avec 40 instituts privés d’enseignement supérieur (IPES), qui lui font confiance. Faisant ainsi de Dschang « l’université la plus nationale du Cameroun… »
En ce qui concerne les différents volets de la gouvernance universitaire, le recteur a fait le tour d’horizon de ce qui se fait à Dschang. Sur le plan de la gouvernance académique, tous les IPES placés sous tutelle académique de l’UDs ont été évalués. De plus, la soutenance d’une thèse de doctorat en 3 ans a été expérimentée et réalisée, avec succès.
Dans le champ de la gouvernance sociale, il y a eu : la signature d’une convention de partenariat public-privé, pour la construction d’une résidence universitaire de 10 000 lits ; l’ouverture d’un restaurant sur les campus de Yaoundé, Bafia et Douala, avec l’achat du plat de repas à 350 Fcfa et sa facturation aux étudiants à 100 Fcfa.
Dans le volet de la gouvernance numérique, l’institution a aussi fait des avancées : affichage des résultats des étudiants sur son site internet ; signature d’une convention avec une PME locale, pour permettre aux étudiants d’accomplir leurs formalités d’inscription, directement sur le site de l’UDs ; numérisation de l’ensemble des pièces constituant le dossier des étudiants ; distribution effective de 27 403 des ordinateurs offerts par le chef de l’Etat. A ce dernier sujet, les bénéficiaires n’ayant pas encore retirés leur machine, ont été invités à le faire dès que possible.
Sur le plan de la gouvernance infrastructurelle, l’institution possède désormais les décrets de sécurisation de tous ses terrains. De plus, l’université est en discussion avec des partenaires, pour la construction d’un complexe agro-industriel d’élevage et de transformation de la chair de poulets, de porcs et de lapins.
Dans le domaine de la gouvernance heuristique, la courbe de production d’ouvrages scientifiques est croissante. Par ailleurs, l’université dispose 262 accords de coopération formels, avec des laboratoires, des instituts de recherche ou des universités à travers le monde.
Le centre d’appui à la technologie, à l’innovation et à l’incubation (CATI2) est en cours d’incubation de 46 idées de projets, devant aboutir à la naissance d’autant d’entreprises cette année, contre 19 entreprises créées l’an dernier.
Pour clore son discours d’ouverture officielle de l’année académique 2018-2019, le Pr Roger Tsafack a rappelé que l’UDs s’est aussi 636 personnels non-enseignants, chargés de fluidifier les conditions de vie et de travail, de 537 enseignants-chercheurs et de 28 879 étudiants.
Juste après ce rappel, il a invité les 3 catégories d’acteurs qui donnent vie à l’UDs, à « la pratique des dynamiques de groupes collectifs et d’inter-groupes, dans une interdépendance positive… », dans tous les domaines où cela est possible.