Les Nations Unies ont déclaré vendredi qu’elles étaient « extrêmement alarmées » par le retour forcé du Cameroun de milliers de réfugiés dans le nord-est du Nigeria, où les islamistes de Boko Haram constituent une menace permanente pour les civils.
« Cette action était totalement inattendue et mettait en danger la vie de milliers de réfugiés », a déclaré Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, dans un communiqué.
Le Cameroun a forcé « plusieurs milliers » de réfugiés à rentrer au Nigeria cette semaine, dont 267 mercredi, a annoncé l’agence des Nations Unies pour les réfugiés.
« Je lance un appel au Cameroun pour qu’il maintienne sa politique d’ouverture et d’hospitalité », a déclaré Grandi, tout en appelant le gouvernement à « suspendre immédiatement tout retour » et à respecter ses obligations en vertu du droit international.
Le Cameroun accueille actuellement 370 000 réfugiés, dont 100 000 Nigérians, selon le HCR.
Plus tôt ce mois-ci, plus de 9 000 personnes ont fui au Cameroun après une attaque contre une base militaire et des bâtiments de secours dans la ville de Rann, dans l’état de Borno, dans le nord-est du Nigéria.
L’attaque a été imputée à la faction Boko Haram de la Province de l’État islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP), qui a mené des raids similaires contre des troupes depuis juillet dernier.
La recrudescence de la violence a forcé des dizaines de milliers de personnes à fuir, y compris des personnes déplacées à l’intérieur du pays qui sont rentrées chez elles après les précédentes attaques.
avec AFP





