Cameroun-Opinion : Conseils de Rémy Ngono aux ministres camerounais qui se préparent à prendre la route de l’exil pour éviter la prison.

J.Rémy Ngono

C’est avec un coeur distillant de fiel et de miel que j’ai appris que mon frère du village Akono, Basile Atangana Kouna a été débarqué de son poste de ministre de l’ Eau et de l’Énergie et a été remplacé par mon camarade de classe du collège Stoll d’ Akono, Gaston Eloundou. Je suis dans l’embarras: dans la même famille, certains pleurent pendant que d’autres rigolent.

La dernière fois que j’ai rencontré Basile Atangana Kouna à Paris, je venais d’obtenir mon titre de refugié politique et lui, grand serviteur de Paul Biya, était entrain d’acheter les vestes à 1000 euros par pièce, dans la boutique Tangara avec sa carte de client prioritaire. Si beau et si hautain, il vantait le régime en place. Il y a la justice au Cameroun, Paul Biya est le meilleur Président et le plus sage d’Afrique, les ministres qu’il met en prison sont des bandits, moi je ne fuirai jamais le Cameroun, il faut rentrer au pays, la joie, la paix, le bonheur, c’est là-bas. Laissez Paul Biya tranquille !. Et le voilà comme ses prédécesseurs griots du régime, interdit de sortir du territoire en attendant de regagner sa cellule à la prison centrale de Yaoundé.

Depuis vendredi soir, mon frère ministre a fui son domicile et ne répond plus au téléphone. Lui qui était le patron des renseignements avant d’être ministre est recherché comme un délinquant par tous les services de renseignements. Mais au moment où je m’organisais avec le comité d’accueil pour acceuillir mon frère et ses collègues ministres exilés très tôt le matin à l’aéroport Charles De Gaulle, on m’informe que Son Excellence Basile Atangana Kouna, a été arrêté par les éléments de la gendarmerie à Campo, vers Kribi, entrain de vouloir traverser la mer par la nage ou la frontière incognito comme un clandestin.

Néanmoins, nous nous tenons prêts à offrir des hébergements aux anciens ministres qui réussiront à fuir du pays pour nous rejoindre en exil.

Chers anciens ministres et directeurs généraux en fuite , nous vous souhaitons bonne chance et vous conseillons de passer par les pistes champêtres , prendre la pirogue, et, une fois au Tchad, changez de noms, convertissez vous à l’ islam si vous êtes catholiques. Ça vous permettra de garder la barbe comme un masque. Ensuite, traversez le désert à pieds ou sur un âne , mais évitez de passer par le Niger car, le Président Issoufou vient de signer les accords avec la France pour barrer la route aux migrants.

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