À 7 mois de l’élection présidentielle de 2025, la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun (CENC) a publié une lettre pastorale à l’effet de montrer l’importance d’un code de bonne conduite pour les élections. Ce document met en avant les conditions propices à une organisation d’élections justes, libres, crédibles et transparentes.
Les évêques camerounais appellent la communauté nationale à mettre de côté les violences et les querelles afin de favoriser un climat de paix. Ils précisent que l’acte électoral doit avant tout être un symbole d’unité et de démocratie. Selon eux, les maux qui gangrènent le processus électoral, tels que l’intimidation, les fraudes et la désinformation, doivent être combattus collectivement. Dans un contexte où des violences électorales sont régulièrement signalées, le message de l’Église s’inscrit dans une volonté de promouvoir une culture de paix.
Un des points majeurs abordés par la CENC est la nécessité de garantir la sécurité des électeurs. Les évêques rappellent que, sans une sécurité adéquate, les citoyens n’oseront pas exercer leur droit de vote. Ces prélats exhortent donc les autorités compétentes à utiliser leurs prérogatives afin de prévenir toute éventualité d’insécurité lors du scrutin.
La lettre pastorale ne fait pas abstraction des problèmes rencontrés lors des élections précédentes. La CENC énumère des comportements problématiques, tels que la violence pendant les campagnes, la manipulation des registres électoraux, l’achat de voix, et même la destruction de bulletins de vote. Ces éléments entachent gravement la crédibilité du processus électoral et risquent, selon l’Église, de compromettre une élection juste en octobre prochain, d’autant plus en raison de la persistance des groupes armés dans certaines régions du pays.