L’Atelier de Formation sur l’administration et l’intégrité electorale s’est ouvert du 26 au 30 mai 2025 à Bengo Hôtel dans la ville d’Ebolowa. Il intervient après la signature le 09 mai 2025 de la convention de coopération du projet d’appui au processus électoral entre l’organisation Onusiene et l’organe indépendant en charge de l’organisation des élections au Cameroun ceci à 05 mois de la présidentielle d’octobre 2025.
Pays d’Afrique centrale, le Cameroun avec ses 30 millions d’habitants s’apprête à participer à l’Élection Présidentielle d’octobre 2025. Un pays relativement calme avec des institutions stables. C’est le poumon économique de la zone Cemac et son rôle pour la préservation de la paix dans la sous-région est capitale. Pas étonnant alors que Le Système des Nations Unies dont l’une des missions première était le maintien de la paix soie partie prenante dans le processus électoral qui pointe à l’horizon.
L’organisation Onusienne a été invité par Élection’s Cameroon afin de partager son expérience en matière d’administration et d’intégrité électorale. Ceci en travaillant cote-à-côte avec les acteurs institutionnels et non institutionnels à l’instar des organisations de la société civile, des médias et autres leaders religieux.
Transparence et crédibilité du processus électoral
Dans son Communiqué du 15 mai 2025, le Président du Conseil Electoral affirmera en effet : « L’assistance technique électorale relative au cycle électoral 2025-2027 s’inscrit ainsi dans l’engagement constant du système des Nations-Unies à mettre son expertise électorale avérée au service des Etats membres ».

Un avis que partage le Directeur adjoint d’Élections Cameroon AbdoulKarimou pour qui le projet d’assistance électorale était dans sa phase de lancement à Ebolowa. Une première phase dont l’objectif général était le renforcement des capacités du personnel d’Elecam pour l’organisation des élections libres, transparentes et crédibles. En effet, selon ce responsable d’Elecam :《La formation est un rappel qui énonce les grands principes qui gouvernent l’organisation d’une élection transparente et credible》.
Les maîtres d’œuvre avant de descendre sur le théâtre des opérations électorales doivent en effet, au bout de 03 jours d’ateliers disposer des approches en vue du renforcement du dialogue, la préservation de la paix ainsi que l’inclusion sociale pour tous à travers la participation au processus électoral de toutes les couches représentatives de la société Camerounaise notamment les femmes, les jeunes et les personnes vivants avec un handicap.

La position du Mrc
Un avis mitigé que ne partage pas du tout le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) Maurice Kamto : 《Pour la première fois depuis l’indépendance de notre pays, l’Organisation des Nations Unies (ONU) est invitée à intervenir dans l’organisation d’une élection au Cameroun 》. Soulignant qu’en 2018, ni l’ONU ni l’Union Européenne (UE) n’ont envoyé des observateurs au Cameroun. Seulement : 《le régime avait fait le choix des faux observateurs électoraux de Transparency International, choix plus compatible avec sa conception et sa pratique électorales faites de fraudes, d’intimidations, de répression des candidats et militants de l’opposition et de falsification des résultats électoraux 》.
Réaction du personnel d’Elacam après 03 jours de travaux en atelier
《Le Mrc est embarrassé à cause de sa non-participation à l’élection présidentielle de 2018. Une décision lourde de conséquences. Toutefois, pour ce qui nous concerne à Elecam, nos experts et ceux de l’ONU ont échangé et travaillé ensemble pour s’assurer que les scrutins prochains se tiennent dans un climat apaisé, que les capacités organisationnelles d’Elecam soit renforcées pour améliorer, non-seulement l’organisation matérielle des élections ( jusqu’au dépouillement ) mais aussi garantir la participation du plus grand nombre en toute transparence et équité》: va nous confier un participant.

Même son de cloche chez Stean Auguste Tsiband, Le Conseiller en paix et developpement des Nations unies au Cameroun : 《Il s’agit d’un processus crucial qui demande que l’administration des élections ainsi que l’intégrité du processus électoral puissent être le standard dans toutes les régions que couvre Elecam 》. Une expérience qui nous l’espérons portera ses fruits et nous éloignera des contentieux post-électoraux.