Cameroun : Le Prof Jaques Fame Ndongo fait un cours de langue Française à Maurice Kamto

Le Prof Jaques Fame Ndongo

Comme il fallait s’y attendre, le ministre Jaques Fame Ndongo, a publié un nouveau long texte, pour répondre à Maurice Kamto, suite à son deuxième ultimatum à Paul Biya, le chef de l’Etat.

En effet, le président National du MRC, toujours d’un ton ferme, a dans une deuxième déclaration en espace d’une semaine, invité les camerounais à s’auto-organiser dans la lutte contre la pandémie du Coronavirus.

Maurice Kamto, a dans sa déclaration de 09 pages, dont copie est envoyée à l’ONU et à d’autres chancelleries occidentales, servi un deuxième ultimatum de 07 jours au président Biya, lui demandant de « montrer une preuve physique de ce que c’est bien lui qui est aux commandes de l’Etat». Faute de quoi, a prévenu le juriste:« Nous nous trouverions dans l’obligation d’engager les procédures juridiques adéquates pour obtenir le constat, par les instances compétentes, de la vacance présidentielle».

Sauf que le droit de réponse de celui qui se présente comme une créature de Paul Biya, ne s’est pas fait attendre. Dans un argumentaire intitulé «Maurice Kamto et le peuple camerounais: un dépit amoureux», le Prof Jaques Fame Ndongo, Secrétaire à la communication du RDPC, le parti au pouvoir, a affirmé que Maurice Kamto, enseignant de droit dans les universités, a « transgressé sciemment les principes du droit constitutionnel».

Aussi, le professeur de Lettres et sémiologie n’a pas manqué de sortir son stylo rouge sur les quelques fautes qui se seraient glissées (à coup sûr lors de la saisie) dans la déclaration de Maurice Kamto.

Le professeur titulaire soutient notamment que Maurice Kamto a fait une « GRAVE DEFAILLANCE » lexicale dans sa sortie. « L’on peut aussi noter une « innovation orthographique » « FONDS », sans la consonne «s», à la page 4, point 9 de ses imprécations sisyphiennes : sans «s», ce substantif signifie bien le « précipice » voire le néant que nous évoquions tantôt. Mais, en fait, il s’agit du « fondus » (en latin) qui a une connotation pécuniaire. Ecrire « fonds » sans «s» (avec, sémantiquement, une dénotion financière) est une « GRAVE DEFAILLANCE » lexicale que le lecteur lambda peut constater. Idem pour la locution adverbiale «a fortiori » (P. 6, ligne 20). Elle s’écrit sans accent grave sur la voyelle «a». Et quid de cette «innovation >> syntaxique (« Je me sens le devoir d’interpeller, de proposer … le peuple camerounais »? (p1, ligne 10) où celui qui a rédigé la « Déclaration » mélange un verbe qui exige un complément d’objet direct et un autre qui induit un complément d’objet indirect ? S’il existe des innovations audacieuses dans la « Déclaration » du 3 avril 2020, elles sont donc lexicales et syntaxiques. Mais, il s’agit, de toute évidence, des incongruités et des tares langagières que l’on aura tôt fait d’attribuer à la secrétaire ou à l’infographe », a noté l’essayiste, romancier, poète et dramaturge, membre de l’association des écrivains africains de langue française.

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